Certains venaient de passer deux mois, d’autres trois mois au camp de Nakivale en Ouganda. Ils n’ont cependant pas bénéficié de logement, ni de nourriture pour leur survie.
« En Ouganda, on pensait qu’il y a un léger mieux mais on a été déçu. Nous étions dans le camp de Nakivale ; personnellement j’étais dans le site de transit communément appelé Kukibati. Durant les deux mois que j’y suis resté, je n’ai eu la nourriture qu’une seule fois », se plaint ce réfugié qui avait préféré quitter le camp de Nduta en Tanzanie vers Nakivale.
Ces burundais indiquent qu’ils ont trouvé la vie très difficile à Nakivale, tout comme à Nduta. « C’est difficile d’envoyer son enfant à l’école. Si tu n’as pas d’argent, ton enfant ne va pas étudier. Avoir de l’eau c’est aussi un problème. Ça va un peu mieux lorsqu’on est dans le site de transit. Mais une fois à l’extérieur, tu ne peux pas avoir d’eau si tu n’as pas 5 shillings. Le bois de chauffage est un autre problème : on utilise du charbon et il est difficile d’en acheter chaque jour », témoigne le même réfugié.
Cette situation les a donc obligé de retourner vers les camps de réfugiés en Tanzanie qu’ils avaient quitté pour se rendre à Nakivale. « Au départ, nous étions réfugiés au camp de Mutenderi. Quand le HCR a décidé de diminuer la ration, c’est devenu difficile. J’ai une famille de 5 personnes et nous avons passé 3 jours sans manger. On a décidé de partir à ce moment vers l’Ouganda », indique la même source.
Parmi ces réfugiés qui fuient la famine dans les camps en Tanzanie, certains se sont installés sur la frontière Ougando-tanzanienne pour chercher de l’emploi. Ils ont cependant été contraints de rebrousser chemin suite aux fouilles.