Il répond ainsi à la demande du facilitateur dans le conflit burundais adressée au Président Nkurunziza d’accorder l’amnistie à ces personnes dont la présence est jugée nécessaire par Mkapa pour faire avancer le dialogue inter-burundais.
« Après les événements de 2015, le pays s'est fixé comme objectif le dialogue : un dialogue inter-burundais. Ces personnes qui ont planifié et mis en place les manifestations à caractère insurrectionnel, ce sont elles-mêmes qui veulent bénéficier de l'immunité », a fait savoir le Président de l'Assemblée Nationale burundaise aux habitants qui avaient répondu présents aux travaux.
Le chef de la chambre basse du Parlement conseille aux burundais de ne pas tomber dans le piège de l'immunité de ces personnes poursuivies par la justice. « Mes frères et sœurs, chers compatriotes, vous les gens de Bubanza ; ce n'est que pour parachever ce qu'ils ont commencé à savoir un coup d'Etat », a martelé Pascal Nyabenda dans sa province natale de Bubanza.
Le Président de l'Assemblée Nationales indique que le Président burundais n'a par ailleurs pas le pouvoir d'accorder l'amnistie. « Légalement, le Président de la République n'a pas ce pouvoir. Vous seuls pouvez décider d'accorder l'immunité à ces personnes ou pas, par la voie de référendum. A défaut de cela, la question doit passer à l'Assemblée Nationales ou au Sénat. Le Président n'a pas ce pouvoir malgré que le Médiateur le lui ait demandé dans sa correspondance. Si le Président décide de répondre favorablement à cette requête, il aura violé la Constitution. C'est pour cela que nous voulons que vous sachiez ceci : nous ne céderons pas ! Ceux qui ont tenté de renverser le pouvoir doivent être punis coûte que coûte » a mis en garde Nyabenda.