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“La voix des sans voix”

« Hisser au rang de héros le Lieutenant-général Nshimirimana, une insulte aux victimes de ses atrocités »

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Jacques Bigirimana, président du FNL Jacques Bigirimana, président du FNL

Jacques Bigirimana, président du FNL de l’opposition extra-parlementaire, a demandé au Président Pierre Nkurunziza d’élever au rang de héros national le Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana, assassiné le 2 août 2015. Pour le président du FNL, il devrait être haussé à titre posthume à héros national de la révolution.

 

Cette appréciation est vivement contestée par Jérémie Minani, un politique en exil qui qualifie de « honteuse » cette demande de Jacques Bigirimana exprimée dans une conférence de presse. Ce dernier soutient cependant sa considération, même si certains qualifiaient ce haut gradé de l’armée burundaise de criminel : « dire qu’il était criminel, même Ndadaye était accusé d’être le commanditaire du génocide. On ne pouvait le tuer sans aucune accusation. Pour être un héros, tu ne dois pas être apprécié par tous ; il suffit d’avoir accompli des œuvres louables pour beaucoup », se justifie le président du FNL jugé proche du pouvoir.

 

Selon Jérémie Minani, président du Rassemblement des démocrates burundais et membre de la plateforme de l’opposition du CNARED, honorer Adolphe Nshimirimana comme héros national revient à insulter le peuple burundais.

 

« C’est une forme d’humiliation des victimes des atrocités de masse imputées à ce Général. Demander qu’il soit honoré à titre posthume est une honte pour les victimes de sa barbarie, c’est même une insulte à la nation burundaise. Nous demandons plutôt que des enquêtes sur les circonstances de son assassinat soient menées », réplique l’opposant.

 

Le Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana, ancien numéro 1 du Service National des Renseignements, est cité dans plusieurs cas de meurtres et autres atrocités : la répression violente des manifestants contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza ; l’assassinat d’un père de famille et de ses deux fils à Mutakura au nord de la ville de Bujumbura le 1er Juillet 2015.

 

Il a été mentionné dans un rapport de l’ONU comme cerveau du plan « SAFISHA » qui visait l’élimination des FNL fidèles à Agathon Rwasa et de militants du MSD entre 2011 et 2012, des éliminations qui ont emporté plus de 800 personnes. Il est également accusé des assassinats des 3 sœurs italiennes de Kamenge en septembre 2014. L’ancien homme fort du régime est aussi cité comme l’un des commanditaires de l’incendie du marché central de Bujumbura en Janvier 2013. Autre accusation portée contre Adolphe Nshimirimana est d’être collaborateur et fournisseur d’armes aux FDLR réfugiés en RDC, selon un rapport des Nations-Unies de 2008.

 

Enfin, son nom a été mentionné à plusieurs reprises comme l’instigateur de l’assassinat d’Ernest Manirumva en Avril 2009. L’ancien vice-président de l’OLUCOME menait une enquête sur des trafics d’armes impliquant de hauts gradés des services de sécurité, dont le général Nshimirimana.

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