L’ouverture de ce 5ème round des pourparlers inter-burundais était initialement prévue pour 14 heures heure d’Arusha, c’est-à-dire 13 heures heure de Bujumbura. Selon nos sources à Arusha, l’opposition, que ce soit celle externe ou interne, était déjà sur place. Mais comme Bujumbura, le parti Cndd-fdd et les autres partis proches du pouvoir actuel ont brillé par leur absence, la facilitation a décidé de reporter cette ouverture sans toutefois donner plus de précisions. Une source proche de la facilitation révèle qu’une correspondance a été envoyée à Bujumbura et qu’elle attend toujours une réponse. La même source fait savoir que le bureau du facilitateur serait en pleine négociation pour essayer de trouver un arrangement avec Bujumbura en vue de poursuivre avec l’agenda prévu.
Entre autres motifs avancés par le gouvernement Nkurunziza figure le deuil des héros nationaux. Quant au parti présidentiel, le CNDD-FDD, il refuse tout simplement de négocier avec certaines gens poursuivies par la justice burundaise. Des motifs jugés non fondés par la plateforme Cnared-Giriteka qui, elle, parle plutôt de la peur de Bujumbura d’affronter ce bloc de l’opposition totalement engagé pour l’unicité de toute opposition. Et, à part l’opposition burundaise, étaient aussi présents à cette session deux anciens présidents, à savoir Sylvestre Ntibantunganya et Domitien Ndayizeye. Les envoyés spéciaux de l’ONU, de l’Union Européenne et de l’Union Africaine avaient également rehaussé de leurs présences cette ouverture du 5ème round des pourparlers inter burundais qui n’a finalement pas eu lieu.