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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les rebelles Maï-Maï suscitent une peur-panique au camp de réfugiés burundais de Rusenda

Les réfugiés burundais du camp de Rusenda en République Démocratique du Congo craignent  la présence de trois positions des rebelles Maï-Maï se trouvant tout près de ce camp. Ces rebelles ont fui les combats les opposant aux militaires congolais. Ces réfugiés demandent que leur sécurité soit assurée.

 Les burundais réfugiés au camp de Rusenda  indiquent que les trois positions des rebelles Maï-Maï sont situés à proximité des villages 26, 47 ainsi que le quartier appelé Gatunguru de ce camp. Ces combattants Maï-Maï se sont installés dans ce camp de réfugiés quand ils fuyaient les combats qui les opposaient aux militaires congolais dans la localité appelé Igweba.

« En fuyant la bataille, depuis vendredi dernier, ces miliciens Maï-Maï sont venus s’installer juste à côté du camp de réfugiés de Rusenda. Et dimanche dernier, ces rebelles ont circulé librement à l’intérieur du camp, suscitant de la peur-panique aux réfugiés », raconte un réfugié de Rusenda.

Actuellement, ces réfugiés burundais vivent la peur au ventre à cause des mouvements de ce groupe des rebelles armés dans ce camp. Ainsi, ils demandent aux autorités habilitées de régler ce problème d’insécurité le plus tôt possible : « Nous demandons au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, au CNR ainsi qu’au gouvernement congolais de trouver une solution à cette question qui nous hante. Car, nous avons quitté le Burundi suite à l’insécurité », ajoutent nos sources à Rusenda qui disent ne pas comprendre comment un groupe de rebelles Maï-Maï peuvent s’installer et s’introduire aisément dans un camp de réfugiés qui devrait normalement être protégé et sécurisé.

4 personnes tuées en moins d’un mois en commune Ruhororo

Une femme a été tuée frappée d’un gourdin au niveau de la tête. Ce crime a été commis lundi 10 octobre 2022 sur la colline Sare, commune Ruhororo en province Ngozi. La victime devient la quatrième personne assassinée dans cette commune en moins d’un mois.

 Séraphine Ciza est le nom de cette femme qui a été assassinée. Elle était âgée de 46 ans. Originaire de la sous-colline Taba, colline Sare, en commune Ruhororo de la province Ngozi.

Nos sources à Ruhororo indiquent que cette mère de 4 enfants a été tuée, à l’aide d’un gourdin, par un jeune homme âgé de 29 ans qui était en état d’ivresse. Le présumé auteur du crime a été arrêté par la police.

Cette femme fait partie des 4 personnes assassinées en commune Ruhororo en moins d’un mois. Les autres victimes sont Dieudonné Niyonizigiye qui était âgé de 40 ans et André Kanyoni. Tous ont été tués, le 13 septembre cette année, poignardés par leurs femmes précisément sur la colline Gitanga et dans le site de déplacés de Ruhororo.

Une autre personne tuée en commune Ruhororo n’a pas été identifiée. Elle a été assassinée par ses frères sur la colline Kabuye, le 15 septembre dernier. Vu que les conflits familiaux seraient à l’origine de ces assassinats, les administratifs en commune Ruhororo demandent à la population de saisir la justice en cas de litiges.

L’origine des morgues tenues secrètes pour cacher les corps des militaires et des imbonerakure

La morgue ou chambres froides clandestines récemment signalées dans le camp militaire DCA-PASSIVE sont en réalité des containers frigorifiques qui font partie d'un don de matériel octroyé par la force de l'ONU en mission au Burundi jusqu'au 1er janvier 2007. C'est du moins les explications d'un officier de l'armée burundaise en poste dans ce camp.

 De 2004 jusqu'au 1er janvier 2007, une force militaire onusienne a opéré au Burundi, en remplacement de la Mission Africaine au Burundi (MIAB) qui était présente depuis 2003. La force était constituée par 2345 militaires, originaires de l'Afrique du Sud, du Kenya, de Népal, de la Tunisie et de la Thaïlande.

A la fin de leur mission en janvier 2007, certaines fonctions ont été transférées au Bureau Intégré des Nations Unies pour le Burundi, BINUB en sigle. Progressivement, la mission onusienne a cédé une partie de son matériel aux institutions burundaises. C'est dans ce cadre que le camp DCA-PASSIVE de Kamenge  s'est installé dans le camp qui abritait la force onusienne. « Parmi un lot de matériel octroyé au Burundi, figuraient des containers frigorifiques destinés à la conservation des vivres et boissons pour les militaires onusiens », selon un officier de l'armée burundaise  sous anonymat.

Actuellement, révèle notre source, l'armée burundaise a transformé ces containers frigorifiques en de véritables chambres froides, qui conservent de temps en temps des corps des militaires et miliciens Imbonerakure, tombés dans les différents combats. Plus particulièrement en République Démocratique du Congo, même si notre source ajoute aussi des cas en provenance de la Somalie.

L'officier de l'armée burundaise parle d'une manœuvre du gouvernement pour cacher la vérité sur les pertes en vies humaines que le Burundi enregistre. Il se dit attristé par la situation car, ajoute-t-il, plusieurs familles burundaises continuent d'attendre les leurs alors qu'ils sont déjà morts et enterrés. Il demande au gouvernement de mettre fin à cette situation cruelle.

La rédaction  de la RPA a tenté encore une fois de joindre le colonel Floribert Biyereke, le porte-parole de la force de défense nationale du Burundi, mais il n’a pas voulu s’exprimer.

Des morgues tenues secrètes pour dissimuler les corps des militaires burundais

L’armée burundaise a construit clandestinement des morgues réservées aux corps des militaires burundais et  des imbonerakure qui ont péri sur le front en République Démocratique du Congo. Une source de la RPA au sein de la force de défense nationale du Burundi indique que l'une de ces morgues se trouve dans un camp militaire, non loin de l’aéroport international de Bujumbura.

 Certains corps des militaires burundais ainsi que des imbonerakure du parti au pouvoir le CNDD-FDD qui sont tombés sur le champ de bataille en République démocratique du Congo, sont rapatriés depuis un certain temps, par des hélicoptères de l’armée burundaise, pour être déposés à la morgue construite dans les enceintes du camp DCA  Passive. « Ce camp se trouve  dans la clôture  de l’aéroport international Melchior Ndadaye  en zone Rukaramu, de la commune Mutimbuzi en province de Bujumbura, plus exactement en bas de la route nationale numéro 5  Bujumbura-Cibitoke », précise notre source.

Nos sources militaires, prestant dans ce camp militaire DCA Passive, révèlent à titre d’exemple qu’il y’a des corps qui ont été rapatriés vers la fin du mois de septembre dernier : « Pendant la nuit du samedi 24 septembre, l’hélicoptère en provenance de la RDC a atterri dans ce camp militaire. Il y’avait à son bord des corps des militaires tombés sur le champ de bataille. Ce camp dispose d’une morgue très vaste qui conserve les dépouilles des militaires morts au combat, que ce soit en Somalie ou ailleurs. Les corps de ceux qui proviennent des familles aisées sont par après transférés dans d’autres morgues de la mairie de Bujumbura. Quant aux militaires issus des familles pauvres, ils restent là jusqu’à leur enterrement ».

Pire encore, les familles ne sont pas informées sur le décès des leurs envoyés en RDC et leur inhumation se fait en toute discrétion. « Les familles des victimes ne sont pas informées de la mort des leurs pour éviter une fuite de cette information. Même l’entrée, habituellement empruntée par les chrétiens des églises Catholique et Pentecôte se trouvant dans ce camp, a été changée pour éviter tout contact pouvant générer une quelconque fuite », déplorent nos sources.

Ces dernières font également savoir que ces corps sont enterrés les dimanches. C’est vers midi qu’un camion militaire vient embarquer les corps sans vie de ces militaires. Il emprunte le passage dit chez Badogo, un coin situé derrière les tombes, plus précisément à un endroit dit CECENI se trouvant à quelques mètres seulement d’une position militaire qui jouxte ce cimetière.

La semaine dernière, six corps des militaires burundais qui reposaient à cette morgue érigée au camp DCA Passive, ont été enterrés selon toujours notre source militaire.

A ce propos, la rédaction de la RPA a tenté de joindre le colonel Floribert Biyereke, le porte-parole de la force de défense nationale du Burundi, mais il est resté injoignable.

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