Depuis 2005 dès l’accession du CNDD-FDD à la tête du pouvoir, le nom du Général Adolphe NSHIMIRIMANA a toujours été cité comme l’éminence grise à la base de tous les actes d’envergure, qu’il s’agisse de la formation des gouvernements successifs ou de l’organisation des crimes d’Etat.
Au fur et à mesure de la progression répressive du régime, Adolphe NSHIMIRIMANA a toujours été pointé du doigt comme instigateurs des crimes de sang, assassinats ciblés et d’autres financiers ou mafieux.
Petit a petit, le pouvoir d’Adolphe NSHIMIRIMANA s’est étendu par la terreur et a imposé la philosophie de l’allégeance au CNDD-FDD par la peur. Toutefois son côté populiste était applaudi par une foule de quémandeurs. Ce 2 Aout aux alentours de huit heures du matin, la nouvelle de son assassinat est tombée ; qu’il venait d’être abattu par un cammando non encore identifié. A partir de cet instant, pour les observateurs de la galaxie CNDD-FDD, le pouvoir venait d’être atteint en plein cœur.
D’après des informations proches des cadres du CNDD-FDD, cette disparition du Général Adolphe NSHIMIRIMANA risque de précipiter l’effondrement du pouvoir NKURUNZIZA. Les mêmes informations notent que cet assassinat crée une peur panique au sein du régime.
La mort d’Adolphe NSHIMIRIMANA annonce le début de l’effondrement du système CNDD-FDD dont il était la pierre angulaire.
De ce fait, militaires et policiers du CNDD-FDD ont déjà manifesté leur désapprobation de certaines décisions du pouvoir allant dans le sens de venger la mort d’Adolphe NSHIMIRIMANA.
Nous assistons là à l’affrontement de deux camps. L’un penche pour une répression sélective qui ciblerait certaines grandes figures politiques ou militaires taxées d’anti troisième mandat ; l’autre pense que cette stratégie de l’effet boomerang du retour du balancier de la violence contre son propre camp a attiré les foudres qui se sont abattues sur le Général Adolphe NSHIMIRIMANA. A cet effet, le deuxième courant prône une démarche pacifique de négociation avec l’opposition en vue de restaurer un climat de concorde dans le pays.
Sans trop nous étendre sur ce sujet, la même source observe ce comportement de colombe au sein des corps de défense et de sécurité.
La date et le lieu de l’enterrement du Général Adolphe NSHIMIRIMANA toujours bloqués par cette forte décision.
La même source parle d’une discorde au sein des dinosaures du CNDD-FDD qui ne sont pas encore parvenus à s’étendre sur le lieu et la date des funérailles du Général Adolphe NSHIMIRIMANA.
Certains souhaitent qu’il soit enterré au mausolée des martyrs de la Démocratie appelé communément « kwa NDADAYE », d’autres suggèrent qu’il soit inhumé dans la permanence du CNDD-FDD pour avoir symbolisé sa puissance, enfin les derniers proposent la domiciliation de son dernier repos a la place de l’Indépendance.
Bref tous ces courants sont divisés et sont hantés par l’appréhension de leur proche avenir, de celui de leur propre famille politique et surtout de leur propre sécurité physique. Toujours est-il qu’en dépit de toutes ces divergences, des gens continuent d’être assassines impunément à Bujumbura après la mort du Général Adolphe NSHIMIRIMANA.
A côté de l’attentat qui a failli couter la vie au célèbre défenseur des droits humains Pierre Claver MBONIMPA, une dizaine d’autres personnes ont été tuées à Buterre, Kabezi, Kanyosha et Cibitoke. Visiblement des mobiles politiques se cachent derrière ces crimes.