Elles demandent à la commission électorale provinciale indépendante (Cepi) de corriger rapidement ces irrégularités en vue de respecter l’accord d’Arusha qui préconise au minimum 30% des femmes dans les organes de prise de décision à la base.
Ces organisations féminines demandent que l’élection des administrateurs communaux dans ces deux communes soit annulée et pour faire place à une autre élection qui respecte l’équilibre genre. Elles invitent les présidents des commissions électorales communales indépendantes de bien lire le code électoral pour faire respecter la loi.
Contacté à ce propos, Déogratias Ninyibuka, président de la Commission électorale provinciale indépendante en province de Rumonge a indiqué que ces irrégularités seront corrigées mais précise qu’il attend les directives de la CENI. Il demande à ces associations féminines d’être patientes car aucun administrateur élu n’a encore été nommé à ce poste conformément à la loi.
L’implication des femmes dans la vie politique reste faible dans la province de Rumonge. Il faut aussi signaler que des centaines de familles dont des femmes ont fui cette province ces derniers mois pour se réfugier en Tanzanie et en R.D.C craignant pour leur sécurité notent certains observateurs avisés. La participation des femmes à ces dernières élections a été faible soulignent ces mêmes observateurs, car pour certaines femmes le scrutin n’avait pas d’enjeux majeurs dans la mesure où la majorité des formations politiques ont boycotté ces élections.
Pour le moment, seule la commune de Burambi dans cette province de Rumonge sera dirigée par une femme. Sachez que sur 1134 personnes candidats aux élections collinaires et de quartiers dans les différentes communes de la province de Rumonge, 154 sont des femmes, soit un pourcentage de 14 ,02% selon des sources de la Cepi Rumonge . Des défis restent à surmonter pour une implication effective de la femme dans la vie politique de son pays soulignent plusieurs observateurs.