Cela a poussé le consortium de ces associations à mener un plaidoyer qui portera sur la révision du Code des Personnes et de la Famille, le Code du travail et celui de la nationalité au Burundi.
Pour Espérance NINAHAZE de l’Association des Femmes Juristes du Burundi (AFJ), les activistes veulent que les responsables des ministères soient informés sur les propositions d’amendement « pour qu’il y ait harmonie entre la constitution burundaise et les conventions internationales auxquelles le Burundi a souscrit ».
Elle donne pour exemple le Code des Personnes et de la Famille. Dans le mariage, selon l’article 7 de ce Code, le mari est beaucoup pris en compte par rapport à la femme. Les organisations engagées en faveur des droits de la femme suggèrent que la fille et le garçon « soient soumis aux mêmes conditions d’âge pour contracter mariage, cela pour répondre à l’égalité homme-femme » et aux textes internationaux que le Burundi a ratifiés « qui font partie intégrante de notre Constitution », ont déclaré ces activistes.
Ainsi, les cadres de certains ministères concernés réunis pour cette sensibilisation se sont engagés à influencer leurs ministères pour soumettre les amendements des textes respectifs. Certains d’entre eux sont appelés à analyser les amendements proposés et à les enrichir, d’autres à sensibiliser la population sur les droits des femmes. Le Forum National des Femmes et autres associations féminines ont été plébiscités pour faire le plaidoyer en faveur de la promulgation de ces lois révisées.