Au centre-ville, les quartiers les plus affectés sont notamment Kigarama et Kanyami, « quartiers les plus populaires en terme de densité d’habitants », expliquent les autorités administratives.

Suite à cette pénurie d’eau, toutes les activités qui nécessitent l’usage de l’eau potable semblent paralysées et les usagers craignent de vivre sous le seuil des maladies des mains sales. « Au niveau des restaurants et des ménages, la propreté a été mise à l’oubli », déclare Nina Niyongere, la responsable du service d’hygiène dans la ville de Ngozi. Elle venait d’effectuer une visite ce lundi dans les restaurants et bistrots localisés dans le quartier Kigarama.

Cette cadre du service d’hygiène a aussi mis en garde certains propriétaires de bistrots et restaurants qui ne disposent pas de lieux d’aisance. « Ils doivent construire des toilettes avant que les mesures de fermeture ne tombent » ajoute-t-elle.

Le prix d’un bidon d’eau potable varie entre 100 et 200 francs

« En plus de payer 800 francs pour un taxi-vélo qui m’apporte de l’eau potable en provenance de Gabiro, seul quartier à être desservi en eau, j’achète un bidon d’eau potable de 20 litres à plus de 100 francs », nous indique un restaurateur du quartier Shikiro tout en signalant travailler à perte.

Cependant, les habitants de la ville de Ngozi craignent d’être victimes de maladies des mains sales suite à l’insalubrité qui s’observe dans leurs ménages. Ils demandent à la Regideso de disponibiliser de l’eau potable dans la ville de Ngozi, surtout en cette période de saison sèche.

Au niveau de la Regideso, on explique que « durant cette période de saison sèche, l’eau est beaucoup consommée alors que les sources d’eau sont toujours limitées ». La Regideso annonce qu’elle va cependant assurer le partage de l’eau dans les différents quartiers, en attendant la mise en place des nouvelles sources d’eau dans la région Nord.