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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le régime usurpateur de NKURUNZIZA, une grenouille qui veut se faire aussi gros qu’un bœuf.

août 26, 2015 0 3885
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Dans une note verbale antidatée du 27 Août 2015, le ministre burundais des relations extérieures Alain NYAMITWE fait remarquer aux chefs des missions diplomatiques et des organisations internationales qu’ils se font représenter par des diplomates subalternes. Pour restaurer la dignité du Burundi, le patron de la diplomatie burundaise se voit dans l’obligation d’appliquer la réciprocité. Une manière désespérée de tenter de garder le maintien.

 

Dans cette même note diplomatique, le ministre des relations extérieures Alain NYAMITWE fait remarquer aux chefs des missions diplomatiques et des organisations  internationales présents au Burundi que le niveau de représentation est parfois une indication évidente du niveau d’amitié et de respect mutuel.

Dans ce paragraphe, le ministre NYAMITWE sous-entend que le pays est en déficit d’amitié et de respect par les chancelleries occidentales, parce que ce sont elles qui s’absentent dans les événements nationaux. Par événements nationaux, il faut comprendre l’investiture du Président usurpateur NKURUNZIZA et la prestation de serment des ministres nouvellement nommés.

En lisant entre les lignes de ce paragraphe, le lecteur comprend aisément le regret du ministre de voir les chancelleries occidentales ne  pas reconnaitre implicitement les nouvelles institutions du Burundi post-électoral.

Ce refus de reconnaissance ne s’observe pas seulement de manière bilatérale mais aussi multilatérale, parce que les chefs des organisations internationales envoient également des fonctionnaires subalternes.

Le ministre vis-à-vis des partenaires du Burundi souffle le chaud et le froid. D’une part « il invite les chefs des missions diplomatiques et les organisations internationales à participer personnellement à de tels événements. »

 Pour se remonter le moral dans le but d’esquiver les raisons à la base du boycott «  il s’engage à améliorer la communication relative à l’invitation auxdits événements.»

Ici  Alain NYAMITWE fait la politique de l’autruche, en aucun cas il ne s’agit pas d’un manque de communication pour expliquer l’absence des diplomates de haut rang à rehausser ces événements, mais bel et bien d’un boycott du pouvoir de Bujumbura.

D’autre part, le ministre recourt à des menaces vis-à-vis des diplomates et des fonctionnaires internationaux «  A l’ avenir, en vue de faire respecter le pays et la nation dans leur dignité, le ministre sera dans l’obligation d’appliquer  la réciprocité en matière de contact, si une telle pratique était appelée à devenir courante. »

Dans les propos du ministre, il transparait une peur évidente «  si une telle pratique était devenue courante », et une posture de mauvais perdant qui veut garder le maintien protocolaire « en vue de faire respecter le pays et la nation dans leur dignité.»

De ce fait, le ministre des relations extérieures est conscient de cette évidence que le pays a perdu sa dignité. Une manière d’occulter les conséquences négatives sur le plan diplomatique du forcing électoral de Pierre NKURUNZIZA III.

L’éclatement du régime sur le plan diplomatique.

Le refus de représentation lors des événements nationaux par les diplomates et les fonctionnaires revient comme une manifestation de sanction symbolique pour ne pas dire un embargo diplomatique contre le Burundi avant la prise d’autres décisions par les chancelleries occidentales. Or, des sanctions avaient été prises même avant l’investiture contestée de Pierre NKURUNZIZA par les bailleurs traditionnels du Burundi. Des sanctions qui s’aggravent au fur et à mesure du maintien forcé au pouvoir par NKURUNZIZA. Pour cause, les Etats-Unis menacent d’exclure le Burundi des avantages de l’AGOA et de sa coopération militaire. La Hollande de son côté a déclaré son désengagement de la coopération  dans  le domaine de la Défense et de la Sécurité au cas où NKURUNZIZA  se ferait réélire. Enfin, l’Allemagne aussi va retirer sa contribution de l’EAC dans l’hypothèse de la présence du Burundi dans cette organisation régionale.

Avec l’envoi de cette note verbale Alain NYAMITWE, le ministre des relations extérieures fait la politique de l’autruche lorsqu’il brandit la menace de faire jouer la réciprocité. Par exemple, le Burundi dépend de plus de 50% de l’aide extérieure d’appui à son budget. Si on y ajoute la contribution de la Hollande et des Etats-Unis dans la coopération militaire, le pays des milles collines n’est pas logé à la bonne enseigne. Toujours est-il que les décideurs burundais apparaissent dans ce bras de fer qu’ils veulent jouer avec les chancelleries occidentales, comme la grenouille de la « Fable de la Fontaine », qui voulait se faire aussi gros qu’un bœuf. Dans cette hypothèse, l’éclatement du régime NKURUNZIZA n’est pas loin du moins sur le plan diplomatique.

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