Le 12 Août 2015, le Président usurpateur Pierre NKURUNZIZA saisit la Cour Constitutionnelle pour interprétation de l’article 129 de la Constitution, dans le but d’inclure les membres de la coalition Amizero y’Abarundi dans le gouvernement.
Voici le libellé de cet article 129 : « Le gouvernement est ouvert à toutes les composantes ethniques. Il comprend au plus 60% de Ministres et Vice-Ministres Hutu et au plus 40% de Ministres et Vice-Ministres Tutsi. Il est assuré d’un minimum de 30% de femmes.
Les membres proviennent des différents partis politiques ayant réuni plus d’un vingtième des votes et qui le désirent. Ces partis ont droit à un pourcentage, arrondi au chiffre inférieur, du nombre total de Ministres au moins égal à celui des sièges qu’ils occupent à l’Assemblée Nationale.
Lorsque le Président révoque un Ministre, il est procédé à son remplacement après consultation de son parti politique de provenance.»
Les coalitions incluses dans les institutions de l’Etat.
Le 17 Août 2015, la Cour Constitutionnelle donne sa réponse judiciaire : Les coalitions sont incluses dans les dispositions de l’article. En interprétant cette disposition, la Cour Constitutionnelle explique que le gouvernement est ouvert à toutes les forces politiques présentes à l’Assemblée Nationale qui ont totalisé plus de 5% lors des élections législatives.
Le 25 Août 2015, une lettre du bureau Presse et Communication à la Présidence de la République enfonce le clou pour éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale que le Président de la République n’a pas violé la Constitution en incluant la coalition Amizero y’Abarundi dans les institutions de l’Etat. La Cour Constitutionnelle allait plus loin pour justifier la future présence de Gaston SINDIMWO au poste de premier vice-président. L’interprétation de l’article 129 s’appliquait à toutes les composantes nationales qui ne sont ni Hutu, ni Tutsi. Pour rappel, nous évoquions dans nos articles antérieurs, la nationalité congolaise de Gaston SINDIMWO, de son vrai nom de famille SHINDANO.
Habitué à la gymnastique intellectuelle pour justifier l’impossible dans le forcing électoral du Président usurpateur NKURUNZIZA, ses conseillers auront la dent dure pour faire avaler à l’opinion nationale et internationale la couleuvre de la présence de Gaston SINDIMWO dans le cabinet présidentiel.
Le premier vice-président lui-même usurpateur provient officiellement de l’UPRONA aile de Concilie NIBIGIRA. Laquelle aile a obtenue 2.49% des voix lors des élections législatives. Or, la condition sine qua none de l’entrée au gouvernement pour les partis politiques et les coalitions, pour une interprétation extensive de l’article 129, est l’obtention de 5% de voix lors des législatives.
CQFD, Gaston SINDIMWO, connu comme secrétaire général de l’UPRONA, ne remplit pas les conditions d’entrée au gouvernement à moins d’y figurer de la part d’une des deux forces politiques qui remplissent les conditions exigées c’est-à-dire le CNDD-FDD ou la coalition Amizero y’Abarundi.