Certains des enseignants des provinces de Kayanza, Gitega et Rutana qui se sont entretenus avec la RPA, font savoir qu’il n’y a pas eu de retenues sur leurs salaires du mois de janvier pour le compte de la coalition des syndicats des enseignants pour la solidarité nationale Cosessona qui regroupe 7 syndicats des enseignants. Ces enseignants pensent que la demande de la Cosessona n’a pas été exhaussée suite à un communiqué de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme, CNIDH, datant du mois de Janvier. Ce communiqué interdisait à la Cosessona de prélever une somme de 500 francs burundais par mois sur le salaire de chaque enseignant. A l’époque, Sixte Vigny Nimuraba, président de la CNIDH, avait expliqué qu’aucune personne n’a le droit de toucher sur le salaire de quelqu’un sans son consentement. La CNIDH a demandé à la Cosessona d’arrêter ce retrait des 500 francs burundais jusqu’à ce que les enseignants le fassent de leur propre gré après avoir complété leurs fiches d’adhésion.
Deux syndicats d’enseignants à savoir Sepeduc et Syegepebu ont sorti des déclarations dans lesquelles ils s’inscrivaient en faux contre le retrait de cette somme d’argent. Antoine Manuma, responsable du syndicat Syegepebu au niveau national qui avait été incarcéré suite à ce qu’il qualifie de montage orchestré contre lui salue l’initiative de la CNIDH. « Nous voudrions remercier la commission nationale indépendante des droits de l’homme au Burundi pour avoir pris des décisions importantes pour que nous soyons libérés, concernant la question qui opposait les syndicats affiliés à la Cosessona et les syndicats non affiliés. Cette commission nationale des droits de l’homme a été impartiale, elle a donné toute une série de recommandations à toutes les parties surtout que la Cosessona voulait appliquer des retenues forcées sur les salaires. Nous croyons que n’importe qui aujourd’hui a tiré une leçon surtout celle de respecter les normes concernant les salaires de tout travailleur ».
Antoine Manuma, responsable du syndicat Syegepebu, demande à la CNIDH de s’impliquer pour trouver également la solution au problème qui persiste entre ces deux camps lié aux cotisations de fonds de logement.
Lors d’une conférence publique animée par le président Pierre Nkurunziza en date du 26 décembre l’an dernier avec la population, il a déclaré que la retenue d’une somme de 500 francs burundais devrait seulement être opérée sur les salaires des membres de la coalition