Dans son rapport intitulé « Indices de perception de la corruption 2019 », l’organisation Transparency International qui s’est donnée pour mission de lutter contre la corruption en général et les activités criminelles qui en découlent, range le Burundi parmi les 10 premiers pays les plus corrompus. En effet, le Burundi occupe la 8ème place, une position qu’il partage avec le Congo Brazzaville et le Turkménistan avec une note de 19 points sur 100. Dans la région, le Burundi est le deuxième pays le plus corrompu de la communauté des pays de l’Afrique de l’Est après le Sud Soudan qui a 12 points sur 100.
Dans ce rapport comme dans les rapports des années antérieures, Transparency International place le Burundi dans le groupe des pays qui ne divulguent pas leur politique de lutte contre la corruption, ce qui fait que cette dernière continue à s’accentuer au lieu de diminuer
Cette organisation internationale affirme qu’il existe un rapport entre la politique, l’argent et la corruption étant donné que dans ce genre de pays, les politiciens instrumentalisent l’argent pour accéder au pouvoir, s’y maintenir ou même pour leurs intérêts personnels. Par conséquent, la transparence et la redevabilité envers le peuple s’avère absente dans la réalisation des politiques publiques. Transparency International ajoute que les conflits internes ainsi que l’instabilité politique contribuent à l’augmentation de la corruption au Burundi.
Transparency International lance un appel vibrant à l’endroit de ces pays de dissocier l’argent de la politique dans le but d’une réalisation effective des politiques publiques afin que le peuple en soit bénéficiaire, car les activités gangrenées par la corruption privent les citoyens de leurs opportunités.