Dans leurs discours, les dirigeants ignorent les difficultés ou la misère qu’endure le peuple. Réagissant le 26 décembre 2019 aux questions des journalistes et de la population en rapport avec les victimes des inondations, le président Pierre Nkurunziza leur a répondu ainsi ; « Nous sommes à l’origine de nos propres problèmes. Mais par après, nous nous mettons à pleurnicher. Nous, nous n’avons pas de choix. A ceux qui pleurent, nous nous joignons à eux mais aussi nous nous joignons à ceux qui rient, nous enseigne la bible. »
Pierre Nkurunziza a également demandé aux journalistes de ne pas lui poser beaucoup de questions car, pour lui, les problèmes de la population ne peuvent pas tous être résolus en même temps. « Ne nous harcelez pas avec des questions espérant que nous allons résoudre tous les problèmes d’un coup. Jamais. Si l’on en finit avec tous les problèmes, c’est-à-dire que nous n’aurons plus d’occupations. On aura plus du travail, on vivra comme au paradis. Même les partis politiques n’auront plus raison d’être. Il n’y aura plus de campagnes puisque les partis politiques se basent sur les problèmes pour orienter leurs campagnes. », a prévenu Pierre Nkurunziza.
Selon le président de la République, les problèmes sont plus avantageux pour la population. « N’ayez pas peur des problèmes .Quand des caniveaux sont bouchés, c’est une opportunité pour les autres. S’il y a des déchets quelque part, il y en a qui en profitent pour créer de l’argent. C’est un deal comme on l’appelle. Ce sont les problèmes qui font vivre des gens. », a-t-il conclut.
Après quelques jours, Alain Guillaume Bunyoni, ministre de la sécurité publique réagissant à la question des victimes des inondations, a dit que la population doit se débrouiller seule et retourner d’où elle est venue. « Le Burundi est vaste. Quelqu’un peut ne pas habiter à Winterekwa et habiter ailleurs comme à Mparamirundi, à Mabanda ou à Vyanda. Qu’ils cessent de résister car, avant de venir à Winterekwa, ils avaient leur région natale. », a lancé Bunyoni.
De plus, le ministre de la sécurité a indiqué que gouvernement est alerté sur certaines catastrophes mais qu’il n’a pas les moyens de les prévenir. « Des fois avec nos alertes, on réagit avant le drame. Mais, il y’a aussi des fois où les moyens ne sont pas disponibles et ne seront disponibles qu’après le drame. C’est le cas pour la route qui ronge le quartier Kinanira à Musaga pour joindre le petit séminaire. La route a été coupée mais au niveau de notre ministère, on avait alerté deux ans auparavant. », a indiqué Bunyoni.
Des milliers de victimes des inondations sont éparpillées à travers le Burundi comme à Nyempundu en commune Mugina, à Miremera en commune Mabayi, à Masango en commune Bukinanyana et à Bujumbura dans les localités de Winterekwa et Buterere et dans les communes Mpanda et Gihanga de la province Bubanza. Jusqu'à présent, ces victimes attendent que le gouvernement leur vienne en aide dans leur situation difficile.