Au quartier asiatique de la ville de Bujumbura, un des coins de vente des matériaux de construction notamment le ciment Buceco, certains magasins sont en rupture de stock. D’autres par contre ont revu à la hausse le prix du ciment. Un sac qui coûte officiellement 24.500 francs est vendu entre 33.000 et 35.000 francs et celui de 30.000 francs se vend entre 35.000 et 40.000 francs burundais.

Les commerçants se défendent et disent que l’usine Buceco ne leur approvisionne plus en quantité suffisante. Et selon eux, l’augmentation du prix leur permet de payer les charges commerciales vu qu’ils vendent exclusivement le ciment de Buceco faute de quoi ils pourraient même rendre le tablier.

Cette pénurie du ciment touche beaucoup plus des particuliers qui construisent des maisons d’habitation. Les constructions sont souvent suspendues sur les chantiers. Nombreux d’entre eux optent pour l’utilisation du ciment provenant de la Tanzanie.

Certains commerçants fixent les prix à leur choix alors que le ministère du commerce avait mis en garde tout commerçant qui ne vendrait pas au prix officiel. Il menaçait de le rayer de la liste des distributeurs.

Et en décembre 2019, le gouvernement burundais a exempté des taxes et impôts l’usine Buceco et cela pour une durée de 5 ans. Le secrétaire général et porte-parole du gouvernement avait également déclaré que le ciment produit par l’entreprise Buceco est largement suffisant pour tout le pays.