L’office du transport en commun aide depuis plusieurs années à déplacer les gens vers différents coins du pays, dont des coins reculés. 21 lignes avaient été créées à cette fin. Actuellement 15 lignes ont été suspendues. Prenant la décision, le directeur général a expliqué que ces lignes n’étaient plus rentables pour l’OTRACO, selon nos sources parmi les travailleurs de l’entreprise. Une explication que ces travailleurs nient catégoriquement. Ils expliquent que c’est plutôt dû à une mauvaise gestion faite par le directeur général.
Une mauvaise gestion qui aurait plutôt d’autres visées selon cet employé de l’OTRACO. « Les bus qui transportent les élèves terminaient leurs tours tous les vendredis à 15 heures. Certains de ces bus étaient par après affectés au transport vers les provinces du pays durant les weekends, d’autres les après-midi. Actuellement, le directeur général a ordonné que ces bus ne montent plus vers les provinces. Ils restent ici dans le parking de l’OTRACO. Le directeur argumente qu’il n’y a pas de clients ces derniers jours. Dans le passé quand il n’y avait pas beaucoup de clients, on changeait de bus et on envoyait vers ces lignes de bus type coaster au lieu de grands bus. Nous trouvons qu’il a supprimé des lignes pour montrer que l’OTRACO enregistre des pertes. Peut-être qu’il a d’autres objectifs inavoués qu’il partage avec d’autres personnes », a révélé un employé.
Un des clients des bus de l’OTRACO, qui prenait certaines de ces lignes suspendues a témoigné à la RPA que ces mesures compliquent leur vie. « En tant qu’habitant de Mishiha qui vient de passer plusieurs années en se déplaçant au moyen des bus de l’OTRACO, c’est une mesure scandaleuse puisqu’il nous sera difficile de nous rendre à Bujumbura ou dans d’autres provinces du centre du pays. L’OTRACO exigeait très peu d’argent par rapport aux agences MEMENTO et TRAMWEX. Les retombées de cette mesure sont énormes. D’abord, il y a la cessation des voyages suite à la pauvreté dans les ménages. Ensuite, ce sont les élèves qui vont et qui viennent des écoles. Vont-ils encore marcher à pied comme dans le passé. Seules les lignes Cankuzo, Vyanda, Vugizo, Gishiha, Mpinga-Kayove et Gishubi restent fonctionnelles ».
La rédaction de la RPA a contacté Albert Maniratunga, le directeur général de l’OTRACO mais il a refusé de nous répondre.