Ces enseignants qui réclament leurs per diem sont au nombre de 1080 dans toute la province Cibitoke. Dans chaque commune sur 6 que compte cette province, 180 ont suivi la formation de recyclage. Chacun d’entre eux devrait percevoir 25 mille francs par jour. Pour les 14 jours de la formation chaque participant devrait percevoir 350 mille de francs burundais. Pour les 6 communes, c’est un montant de 378 millions qui constituent le per diem total des enseignants. Ces derniers révèlent qu’ils n’ont rien reçu jusqu’à présent, témoigne un d’entre eux. « Ils nous avaient promis que nous allions percevoir la première tranche de cet argent après une semaine de formation. Nous avons suivi la formation pendant 14 jours et par jour chacun devrait avoir une somme de 25 mille francs. Jusqu’à présent, aucun sou n’est encore débloqué dans notre province et je pense que la situation est la même dans les autres provinces. Ils nous disent que les listes ont été mal confectionnées. C’est la seule réponse qui nous est donnée ».
Ces enseignants de la province Cibitoke jurent qu’ils ne mettront jamais en application les connaissances acquises au cours de cette formation aussi longtemps que leur per diem ne sera pas disponible. « Si jamais on ne nous donne pas notre due, nous n’allons pas dispenser les cours tel que nous les avons appris. Je voudrais vous dire que tout le monde a décidé ainsi. Nous allons nous présenter en classe et resterons camper sur notre position », a indiqué un des enseignants.
En plus de la province Cibitoke, ces grognes sont également signalées dans d’autres provinces du pays. Selon les informations recueillies dans différentes provinces, aucun enseignant n’a encore eu son per diem.
A ce propos, la rédaction a contacté Jean-Bosco Niyingabiye, directeur provincial de l’enseignement à Cibitoke, et il a raccrochés. Contacté à son tour, Edouard Juma, porte-parole du ministère de l’éducation, son téléphone sonnait sans que personne ne décroche.