Depuis plus de deux ans, le personnel de la Sobugea réclame la rupture du contrat du marché de restauration. Ce personnel indique que la personne à qui le marché a été attribué ne respecte pas les heures du déjeuner. Au lieu de fournir le repas à midi, le repas est servi vers 14 heures. Ce retard est à l’origine de la perturbation des activités de cette entreprise. « La nourriture qui nous est servie par la prénommée Mélanie n’est pas une aide. Elle est payée par l’entreprise. C’est regrettable de voir que ce déjeuner arrive aux environs de 14 heures alors que les travailleurs rentrent à 15 heures. Vous comprenez que c’est de la honte et ça fait plus de deux fois que le personnel exige le changement du fournisseur », indique un employé de Sobugea.
De plus, les travailleurs de la Sobugea indiquent que l’octroi de ce marché de restauration a été émaillé d’irrégularités. « En principe pour la Sobugea, cette attribution est opérée au service des marchés publics. Pour cette dame, cela n’a pas été le cas dans la mesure où elle a soumissionné en dernier lieu. Ce sont des magouilles qui ont été faites car même son dossier n’était pas complet. C’est par après qu’elle aurait négocié avec les chargés du dépouillement qui, à leur, ont accepté de recevoir son dossier », ajoute un autre employé.
Le patron de la Sobugea, Joseph Nkurunziza, avait suspendu provisoirement l’octroi de ce marché. Cette suspension n’a pas été appliquée. Le président du conseil d’administration de cette entreprise s’y est opposé. « Elle a continué à commettre des erreurs malgré la réclamation des travailleurs pour le substituer. Le nouveau directeur général de la Sobugea a résilié provisoirement ce contrat. Mais, le président du conseil d’administration de la Sobugea, Sylvestre Ngendakumana, en même temps directeur général d’Air Burundi, constitue un handicap pour sa mise en exécution. Nous demandons que Mélanie soit remplacée par une autre personne qui a les compétences de respecter le contrat », révèle un agent de Sobugea.