Ces enseignants affirment avoir saisi le ministère de la fonction publique en charge d’opérer ces retenues. Parmi eux, certains disent avoir reçu des promesses que les retenues seront suspendues mais en vain. D’autres ont été renvoyés chez les responsables du Syndicat Indépendant du Personnel de l’Enseignement Secondaire du Burundi pour que ces derniers confirment au ministère de la fonction publique que ces enseignants ne figurent pas sur la liste des membres de ce syndicat. Dans tous les cas, ces enseignants affirment avoir reçu une réponse échappatoire.
«Un enseignant s’est adressé à la fonction publique et on lui a dit de s’adresser aux responsables provinciaux du syndicat afin qu’ils précisent qu’il n’est pas membre. Comment celui qui t’a mis sur la liste et qui perçoit ta cotisation peut te retirer de la liste ? », s’interroge un des enseignants victime.
Ces enseignants, qui prestent dans différentes provinces du pays, demandent au ministère de la fonction publique de ne plus retenir des cotisations pour les syndicats dont ils ne sont pas membres.
« 800 ou 900 francs, c’est beaucoup d’argent si l’on doit retenir une somme pareille tout le temps. C’est inadmissible de retenir des cotisations des gens sans convention préalable. Nous demandons au ministère de suspendre ces retenues. Il s’agit d’un vol », insiste l’enseignant victime.
Notre rédaction a essayé de joindre le ministre de la fonction publique mais sans succès.