La plupart des filles ne parlent pas lorsqu’on leur demande si elles utilisent le préservatif lors des rapports sexuels, signale une animatrice communautaire du camp de Mahama. ‘’La plupart des garçons, eux, sont francs : ils disent que le préservatif diminue le plaisir sexuel’’, ajoute l’animatrice communautaire. Ce qui est mauvais, c’est que, les hommes obligent les filles d’ignorer carrément le préservatif, lors des relations sexuelles, déplore F.T qui ajoute que les filles sont souvent victimes des abus sexuels à cause de leur mauvaise situation socio-économique. ‘’J’ai conseillé à certaines filles d’user le préservatif et elles m’ont demandé si j’allais leur acheter le lait de toilette ou les habits que les hommes leur donnent pour accepter des relations sexuelles non protégées’’, indique F.T qui ajoute que la plupart de ces filles ne vivent pas avec leurs parents respectifs.
La sensibilisation est pourtant permanente
‘’Les réfugiés ne viennent pas récupérer les préservatifs de leur propre gré’’, indique F.T en rigolant. L’animatrice communautaire de Mahama explique que les séances de sensibilisation sont pourtant organisées pour les filles, en ce qui lui concerne, et qu’elles en profitent pour leur distribuer les fémidoms. ‘’C’est à elles de choisir de les utiliser ou pas’’, précise F.T.
‘’Nous leur disons que les préservatifs les protègent contre les grossesses non désirées et contre le VIH mais ce n’est pas du tout facile de les convaincre à cause des raisons que je vous ai données’’, déplore l’animatrice communautaire.
Elle signale que la situation est très compliquée dans ce camp de Mahama étant donné que certains réfugiés prônent l’abstinence ‘’qui n’est pourtant pas un outil efficace pour lutter contre les grossesses non désirées et les maladies sexuellement transmissibles comme le VIH’’.