‘’La situation des droits humains ne s'est pas améliorée à Bujumbura.’’ C’est une des déclarations du Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein ce lundi lors de l’ouverture de la 36è session de cet organe. Le Chef des droits de l'homme de l'ONU trouve que des disparitions forcées, meurtres, arrestations arbitraires et tortures d'opposants sont monnaie courante au Burundi.
Pour Zeid Ra'ad Al Hussein, la plupart des partis d’opposition, des ONG indépendantes et des médias ont été interdits ou suspendus, ne laissant pratiquement aucun espace de libertés civiles et de débat public. Et à Zeid Ra'ad Al Hussein d’appeler les autorités burundaises ‘’à appliquer les recommandations de la Commission d'enquête de l'ONU et de mettre un terme aux violences commises par les forces de sécurité et par les Imbonerakure.’’
Au cours de cette session d’ouverture le commissaire, Zeid Ra'ad Al Hussein a demandé au Président du Conseil et aux États membres d'envisager d'exclure du Conseil des droits de l'homme, les États coupables des pires violations des droits de l'homme.
Le Burundi est un des quatre pays de l'Afrique subsaharienne, qui préoccupe l'ONU. Les autres pays sont la Centrafrique, le Soudan du Sud, et la RD Congo.
Bujumbura réfute le contenu du rapport de la commission spéciale d’enquête.
Pour le gouvernement du Burundi, la commission spéciale de l’ONU a été créée irrégulièrement par la résolution 33 24 du conseil des droits de l’homme.
‘’Cette résolution a été adoptée par forcing le 3 septembre 2016 malgré le désaccord total du gouvernement burundais dont la version des faits n’a pas été tenue en considération avant l’adoption’’, explique Philippe Nzobonariba, SG et porte-parole du gouvernement.
Bujumbura avance que la commission n’a pas pu mener des enquêtes approfondies et taxe son rapport de tendancieux et déséquilibré, un rapport politiquement orienté, ajoute Nzobonariba
‘’Le rapport charge les institutions burundaises particulièrement celles ciblées depuis longtemps, comme responsables de l’échec de toutes les tentatives de déstabilisation de la sécurité et de changement du pouvoir par la force à savoir, la tête de l’exécutif et des forces de sécurité. Cette commission a été créée en réalité aux fins de mettre en marche la cour pénale internationale contre le Burundi’’, conclut le porte-parole du gouvernement du Burundi.