Près d’une trentaine de personnes sont mortes et une centaine sont blessées, victimes des effets liés aux changements climatiques depuis le début de l’année en cours. Le phénomène El Niño a également endommagé des champs de cultures et causé des dégâts sur les infrastructures aussi bien publiques que privées.
« El Niño, un phénomène climatique, a fait 29 morts, certains sont la conséquence de l'exposition à la faune sauvage dans les zones inondables. » Extrait du rapport de l'UNICEF du samedi 29 juin 2024 sur la situation humanitaire au Burundi.
Selon ce rapport, plus de 175 personnes ont été blessées, plus de 38 356 maisons et plus de 220 salles de classe ont été détruites. Les infrastructures publiques n’ont pas été épargnées. Plusieurs routes, et infrastructures hydrauliques et d’assainissement ont été aussi endommagés.
« L'impact d'El Niño, qui a aggravé les inondations et les fortes pluies, s'est fait sentir de manière plus marquée depuis le début de l'année 2024, plus de 239 781 personnes touchées et plus de 36 907 contraintes de fuir en raison des inondations et des glissements de terrain »
Heureusement, constate le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance dans son rapport, les pluies ont ralenti depuis mi-mai, mais devraient reprendre en septembre.
Détérioration nutritionnelle en amont
Pour un pays où 80% des ménages vivent de l’agriculture, l’état nutritionnel est précaire suite aux dégâts de l’El Niño, s’inquiète l’UNICEF, comme l’indique le rapport.
« On prévoit une détérioration de l’état nutritionnel général des enfants et de leurs familles dans les mois à venir. »Lit-on dans le rapport.
« Quelque 40 000 hectares de champs ont été endommagés, contre un total d’environ 400 000 hectares, ce qui se traduit par une perte de 10 % des récoltes lors de la saison des récoltes 2024A. » Indique le rapport.
Toutefois, le rapport montre que le niveau des eaux du lac Tanganyika a pour le moment diminué en raison des précipitations limitées des dernières semaines. C’est un répit bienvenu pour les communautés qui peuvent gagner leur vie le long du lac.
Alors que les eaux des crues commencent à se retirer, le gouvernement du Burundi a pris la décision de reloger 2 000 ménages, environ 12 000 personnes, qui vivaient dans la zone inondable de Gatumba. La relocalisation de 904 ménages a eu lieu sur un site à Matyazo en commune Mubimbi de la province Bujumbura.
L’UNICEF, les agences sœurs et d’autres acteurs fournissent une assistance.
L’UNICEF signale que des solutions à long terme et plus durables sont envisagées, compte tenu de la nature fréquente et cyclique des inondations du lac en raison du changement climatique.