Certains habitants de Gatumba n'ont plus d'abris après les inondations qui ont
envahi leurs ménages depuis le début de la semaine dernière. Les habitants de
cette zone de la commune Mutimbuzi de la province Bujumbura demandent au
gouvernement de leur construire des digues.
Les habitants des quartiers Kinyinya et Mushasha, qui ont été envahis par les
eaux de la rivière Rusizi, demandent aux autorités habilitées de trouver des
solutions immédiates pour les eaux sales déversées dans les ménages et dans
les rues suite aux débordements des latrines. Certains d’entre eux expliquent
qu’ils sont hébergés par les voisins et que d’autres passent la nuit dans les rues.
Ils indiquent qu’ils ne peuvent pas se réfugier dans les sites des déplacés de
parce qu’il n’y a pas assez de nourriture. Il ne serait plus possible de faire leurs
activités génératrices de revenus qui leur permettaient de survivre. « Il y a ceux
qui sont partis dans les sites parce qu’ils n’avaient pas de choix sinon la majeure
partie sont toujours ici dans la rue. Pendant la nuit, ils dorment sous des
couvertures ou des tentes qu’ils érigent dans la rue ou tout près des habitations
des voisins. » Les habitants de la zone Gatumba demandent au gouvernement
de leur construire des digues comme promis. La construction des digues c’est
ce qu’a également rappelé le chef de la localité Komera du secteur Mushasha 2
Logatien Bandyambona lors de l’interview accordée aux journalistes de
différents médias le mardi dernier. « Nous demandons au gouvernement de se
ressaisir et de tenir sa promesse en ce qui concerne les digues sinon toute cette
partie va être engloutie par les eaux. Et vous journalistes aidez-nous à
demander où ils en sont. Nous continuons de faire des réclamations et ils nous
disent que c’est pour bientôt mais nous ne savons pas où ils en sont. Nous
pouvons reconstruire ces maisons qui ont été détruites, nous n’avons pas de
choix. Mais d’abord, que le gouvernement nous érige ces digues. »
La zone Gatumba de la commune Mutimbuzi a été envahie à plusieurs reprises
par les eaux suite aux crues de la rivière Rusizi et du lac Tanganyika depuis trois
ans.
Les enseignants du Lycée communal de Kinyinya en commune Mutimbuzi de la province Bujumbura demandent aux autorités communales de trouver une solution aux inondations qui menacent les bâtiments de cette école. A 4 jours de la rentrée scolaire 2022-2023, les efforts déjà fournis par les parents et les élèves pour canaliser l’eau ont été vains.
Les immeubles abritant le Lycée communal de Kinyinya situé en commune Mutimbuzi de la province Bujumbura sont pour le moment encerclés par les eaux, résultat des inondations dues à la montée du lac Tanganyika ainsi que le débordement des rivières Mpanda et Rusizi. Ces eaux ont même déjà pénétré à l’intérieur de certaines salles de classes. A 4 jours de la rentrée scolaire, certains enseignants prestant à cette école craignent de ne pas être capables de franchir les portes des salles de classe. « Même si la rentrée scolaire approche, nous, enseignants qui prestons au Lycée communal de Kinyinya, avons beaucoup de problèmes. Vous savez qu’il pleut beaucoup au mois de septembre. Il est très difficile de quitter la route goudronnée qui passe devant l’endroit dénommé chez Serges pour atteindre le Lycée communal de Kinyinya. Il n’y a vraiment pas aucun point de passage. L’école a été complètement inondée par des eaux, des eaux qui sont pas été absorbées même pendant la saison sèche», a indiqué un des enseignants.
Ces enseignants indiquent que même les efforts fournis par les parents et les élèves pour créer le passage à cette eau ont été vains. Ils demandent alors l’intervention des autorités communales. « Il y a quelque temps, les élèves en collaboration avec les parents avaient essayé de faire dévier ces eaux à l’aide des sacs remplis de sable. C’était dans le but de chercher comment les enseignant et élèves puissent accéder aux bâtiments scolaires. Malheureusement, leurs efforts ont été vains car les eaux ont continué à monter avec pression. Autre chose, les déchets en provenance des toilettes ont débordé et nous craignons d’attraper des maladies. Ce qui serait mieux, c’est qu’on nous cherche un autre endroit pour construire des écoles préfabriquées afin que les élèves puissent continuer à bien étudier. Nous demandons alors que la commune trouve solution à ce problème qui hante cette école», a- t- il ajouté.
A ce sujet, la rédaction de la RPA n’a pas pu joindre Siméon Butoyi, administrateur de la commune de Mutimbuzi, pour recueillir sa réaction.
Les déchets des latrines du commissariat provincial de la police à Mwaro inquiètent les habitants des environs. Ces déchets s’observent depuis longtemps et toutes les autorités le savent bien mais affichent une négligence face à ce problème. Les habitants de la localité demandent aux autorités provinciales de se ressaisir et de résoudre ce problème avant que les maladies liées aux mains sales ne se déclarent.
Ce commissariat provincial est situé à Gatare non loin du bureau du gouverneur de la province de Mwaro. Selon une source de la RPA à Mwaro, presque tous les bureaux administratifs se trouvent à proximité de ce commissariat. « Ce commissariat se trouve à Gatare à 700 mètres du bureau du gouverneur. Près du bureau du gouverneur, il y a le bureau du médecin provincial et celui du directeur provincial de l’éducation, juste à quelques mètres, il y a un autre bureau du parquet de la république. En un mot, tous les bureaux des autorités provinciales sont à proximité de ce commissariat», révèle une source.
Les déchets des latrines de ce commissariat provincial de la police se déversent sur une route empruntée souvent par toutes ces autorités pour se rendre à leurs bureaux. L’indifférence de ces dernières face à cette insalubrité pousse les habitants de les accuser de négligence. «C’est très frustrant, honteux voire incompréhensible de voir ces déchets provenant des latrines de ce commissariat se jeter depuis longtemps dans la route au vu et au su des autorités. Même l’administrateur de la commune Gisozi passe souvent sur cette route pour se rendre à son bureau. Ce n’est que de la négligence des autorités car tout le monde connaît la situation», a- t- elle poursuivi.
Chaque fois que les autorités veulent faire quelque chose pour aménager l’endroit où se déversent ces déchets, elles font travailler les détenus sans aucune protection. Les habitants de la localité craignent pour leur santé et celle des détenus. «Vraiment ça dégage des odeurs nauséabondes. Ces déchets se dirigent directement vers l’entrée d’une habitation. Ne soyez pas étonnés si un jour vous entendez des maladies liées aux mains sales envahir notre province. Des fois s’ils veulent diminuer ces déchets, ils font travailler les détenus sans aucune protection. Ils leur donnent des bidons, des seaux et sans même de masques. Les détenus sont aussi des humains. Nous demandons que leur droit soit respecté », plaide- t- elle.
Les habitants de la province de Mwaro demandent aux autorités de se ressaisir et de faire tout leur possible pour résoudre ce problème avant qu’il ne soit tard.
A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de contacter le Colonel Gasanzwe Gaspard, gouverneur de la province de Mwaro, son téléphone sonnait sans que personne ne décroche.
Les marchés de Mukoni et Cibari récemment ouverts en commune et province de Muyinga n’ont ni eau potable ni latrines. Les commerçants de ces deux marchés demandent aux administratifs de procéder à l’adduction d’eau et de construire ces lieux d’aisance.
Le marché de Mukoni se trouve en zone de Muyinga. Il est situé à près de 2,5 km du chef-lieu de la province Muyinga, sur la route Muyinga- Gitega. Celui de Cibari se trouve en zone de Munagano situé également à 2,5 km du centre urbain de Muyinga.
Notre source indique que ces deux marchés ont été ouverts depuis maintenant deux semaines. A la grande satisfaction des habitants de la commune Muyinga qui ont salué la mise en place de ces infrastructures. Selon eux, le marché du centre urbain de Muyinga ne parvenait plus à contenir tous les commerçants qui désiraient y exercer. Toutefois, les commerçants qui exercent dans les 2 nouveaux marchés déplorent qu’il n’y ait ni eau potable ni latrines dans ces nouveaux marchés. Les acheteurs et les commerçants vont tous se soulager dans les buissons situés tout près de ces deux infrastructures. « Ce marché de Cibari est vaste. Certains estiment même qu’il est le plus grand par rapport à celui de la commune Muyinga. Mais, il n’a ni latrines ni eau. Un autre marché est celui de Mukoni situé tout près de l’abattoir de Mukoni. C’est à deux kilomètres et demi du chef-lieu de la commune. Ce marché manque également d’eau et de latrines », précise notre source.
Comme si cela ne suffisait pas, aucune route menant vers ce marché n’a été tracé. Pour le moment, ceux qui s’y rendent passent dans les champs et parcelles des environs. Et, faute de canalisations, toutes les eaux sales provenant dudit marché se déversent jusque dans les ménages alentours. « L’eau qui coule des bâtiments du marché de Cibari vont directement dans nos champs et nos ménages », s’alarme un des habitants du quartier Gasenyi.
Les commerçants de ce deux marchés demandent aux administratifs d’installer toutes les infrastructures nécessaires pour la prévention des maladies liées aux mains sales.
A ce propos, la rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre Amedé Misago, administrateur de la commune Muyinga, pour qu’il s’exprime à ce sujet.