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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Murwi : L’administrateur cité dans le déboisement de la forêt de Murwi

Murwi : L’administrateur cité dans le déboisement de la forêt de Murwi

Les habitants de la commune Murwi, province Cibitoke dénoncent certaines autorités administratives   qui procèdent à la coupure systématiquement depuis plus de deux ans des arbres de la forêt de la commune Murwi. Ils demandent que cette déforestation cesse pour l’intérêt de leur commune et du pays en général.

Cette forêt   de la commune Murwi est faite de gros arbres d’eucalyptus. Elle s’étend sur trois collines, toutes de la zone Ngoma. Il s’agit de la colline Mahande, Mugimbu et Ngoma. Selon des sources à Murwi, c’est un boisement mis en place en  1981 sous le financement de la banque mondiale. Des arbres géants de cette forêt soumettent aujourd’hui à la tentation certaines autorités administratives de la localité.  Melchiade Nzokizwanayo, administrateur de la commune Murwi et Carême Bizoza, gouverneur de la province Cibitoke sont cités parmi ceux qui se servent déjà dans cette richesse. Alors que la commune Murwi avait en  2021 demandé la permission de couper des arbres pour la fabrication des bancs pupitres, trois ans après, ils continueraient le déboisement sur la même permission.

Melchiade Nzokizwanayo, l’administrateur de la commune Murwi utiliserait des madriers en provenance de cette forêt dans la construction de sa maison en mairie de Bujumbura.   « Certains madriers sont pris par Melchiade Nzokizwanayo et emmenés à Gihosha en mairie de Bujumbura pour la construction de sa maison, d’autres sur la colline de Buhayira pour la construction de la maison de son père. Actuellement, il y a au moins cinq gros camions qui transportent ces madriers à Bujumbura pour être vendus. » Dénoncent des sources de Murwi.

Les informations recueillies dans cette commune Murwi font savoir que ceux qui s’adonnent à la déforestation de cette foret disent détenir l’autorisation du gouverneur de province, Carême Bizoza et du Premier Ministre du gouvernement Burundais, Gervais Ndirakobuca.

La population demande la protection de cette forêt   pour l’intérêt de leur commune et celui du pays.

Melchiade Nzokizwanayo administrateur de la commune Murwi reconnait deux groupes qui sont en train de couper les arbres de cette forêt. Le 1ᵉʳ groupe est, selon lui, le groupe envoyé   par la province et qui cherche des planches pour la fabrication des bancs pupitres devant servir à l’école de sourds-muets de Karurama, au chef-lieu de la province Cibitoke. L’administrateur Melchiade Nzokizwanayo a parlé d’un deuxième groupe, mais s’est toutefois réservé de dire de qui il détient la permission de couper les arbres de cette forêt. De son côté, Carême Bizoza, gouverneur de cette province, a invité la rédaction de la RPA à le rejoindre dans son bureau pour recueillir son commentaire sur le sujet.

 

 

Burundi : Les effets d’El Niño, un fantôme qui hante le pays

Burundi : Les effets d’El Niño, un fantôme qui hante le pays

 Près d’une trentaine de personnes sont mortes et une centaine sont blessées, victimes des effets liés aux changements climatiques depuis le début de l’année en cours. Le phénomène El Niño a également endommagé des champs de cultures et causé des dégâts sur les infrastructures aussi bien publiques que privées.  

« El Niño, un phénomène climatique, a fait 29 morts, certains sont la conséquence de l'exposition à la faune sauvage dans les zones inondables. » Extrait du rapport de l'UNICEF du samedi 29 juin  2024 sur la situation humanitaire au Burundi.

Selon ce rapport, plus de 175 personnes ont été blessées, plus de 38 356 maisons et plus de 220 salles de classe ont été détruites. Les infrastructures publiques n’ont pas été épargnées. Plusieurs routes, et infrastructures hydrauliques et d’assainissement ont été aussi endommagés.

« L'impact d'El Niño, qui a aggravé les inondations et les fortes pluies, s'est fait sentir de manière plus marquée depuis le début de l'année 2024, plus de 239 781 personnes touchées et plus de 36 907 contraintes de fuir en raison des inondations et des glissements de terrain »

Heureusement, constate le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance dans son rapport, les pluies ont ralenti depuis mi-mai, mais devraient reprendre en septembre.

   Détérioration nutritionnelle en amont

Pour un pays où 80% des ménages vivent de l’agriculture, l’état nutritionnel est précaire suite aux dégâts de l’El Niño, s’inquiète l’UNICEF, comme l’indique le rapport.

«  On prévoit une détérioration de l’état nutritionnel général des enfants et de leurs familles dans les mois à venir. »Lit-on dans le rapport.

« Quelque 40 000 hectares de champs ont été endommagés, contre un total d’environ 400 000 hectares, ce qui se traduit par une perte de 10 % des récoltes lors de la saison des récoltes 2024A. » Indique le rapport.

Toutefois, le rapport montre que le niveau des eaux du lac Tanganyika a pour le moment diminué en raison des précipitations limitées des dernières semaines. C’est un répit bienvenu pour les communautés qui peuvent gagner leur vie le long du lac.

 Alors que les eaux des crues commencent à se retirer, le gouvernement du Burundi a pris la décision de reloger 2 000 ménages, environ 12 000 personnes, qui vivaient dans la zone inondable de Gatumba. La relocalisation de 904 ménages a eu lieu sur un site à Matyazo en commune Mubimbi de la province Bujumbura.

L’UNICEF, les agences sœurs et d’autres acteurs fournissent une assistance.

L’UNICEF signale que des solutions à long terme et plus durables sont envisagées, compte tenu de la nature fréquente et cyclique des inondations du lac en raison du changement climatique.  

Le mont  Heha dévasté par un feu de brousse

Le mont Heha dévasté par un feu de brousse

La montagne Heha,  la plus élevée du Burundi,  a pris feu  à partir de 16h de ce lundi 05  août. Brûlée par le feu toute la nuit, les  habitants des collines avoisinantes comme Mayuyu, Rurambira et Ruzibazi ont finalement pu l’éteindre ce mardi. Cette population avait été  mobilisée par  l’administrateur de la commune Mukike, nous a précisé Patrice Sabuguheba, le représentant des natifs de la colline Nyarumanga.

Même si ce feu de brousse a pu être maitrisé et éteint, les dégâts qu’il a causés  sur cette montagne de la commune Mukike, province Bujumbura ne sont pas encore connus. La partie la plus touchée  est  située sur la colline Nyarumanga,  zone Mayuyu,  commune Mukike de la  province Bujumbura, nous ont précisées nos sources, originaires de la commune Mukike.

 Rumonge : Les inondations forcent des centaines de familles  à quitter leur foyer

Rumonge : Les inondations forcent des centaines de familles à quitter leur foyer

Les changements climatiques continuent de mettre en péril la vie des habitants de diverses localités à travers le pays. Au chef-lieu de la commune Rumonge de la province  Rumonge, plusieurs familles ont déjà été contraintes de partir en raison des inondations provoquées par la montée des eaux du lac Tanganyika et celles de la rivière Murembwe. Les victimes de ces catastrophes naturelles expriment leur désarroi face à l'impossibilité de cultiver leurs champs, également submergés.

Le quartier Kanyenkoko de la commune Rumonge, est parmi les localités les plus menacées par ces inondations. Des centaines de familles ont déjà fui la montée des eaux. « La rivière Murembwe  se déverse  dans le lac Tanganyika et avec la montée des eaux de ce Lac, les eaux de la rivière Murembwe inondent des quartiers de la commune Rumonge, surtout le quartier Kanyenkoko. Des maisons ont été détruites, plusieurs familles ont fui, certaines sont hébergées à l'hôpital de Rumonge, d'autres ont été placées à Mutambara, et ceux qui ont loué des maisons se comptent par centaines », explique une source locale.

D'après les mêmes sources, les cultures sont également  menacées par ces inondations. « La situation est très difficile, les dégâts sont considérables, des champs situés le long de la rivière Murembwe sont totalement submergés. Les cultures de riz, de manioc, de bananes ainsi que les patates douces, qui étaient très productives, sont toutes noyées sous les eaux. À cause de l'ampleur des inondations, les palmeraies le long de la rivière commencent à se dessécher », déplore notre source.

Le port situé dans cette province du sud du pays est aussi menacé par ces inondations ; le lieu de déchargement des marchandises  sur ce port change constamment, précisent nos sources.

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