Pour le parti du héros de la démocratie, le Sahwanya Frodebu, le pouvoir en place au Burundi a détruit les piliers de la démocratie.
‘’Le parti cndd-fdd qui est au pouvoir aujourd’hui, est issu d’une rébellion et veut imposer les méthodes du maquis à la gestion de notre société en processus de démocratisation. Ainsi, le pays est géré d’une manière à détruire les piliers de la démocratie qui sont les partis politiques, les médias et la société civile », explique Léonce Ngendakumana, vice-président du parti Sahwanya Frodebu.
Le vice-président du parti de feu Président Ndadaye Melchior d’ajouter que les partis politiques se trouvent uniquement dans les archives du ministère de l’intérieur et au niveau de l’opinion.
« En réalité, il n’existe pas de partis politiques dignes de ce nom. Le pouvoir en place a verrouillé l’espace politique et seuls les partis satellites du cndd-fdd sont libres. Les autres partis politiques, dont les nôtres, ne peuvent pas se rendre sur terrain pour encadrer leurs militants. Imaginez-vous que nous ne pouvons même pas visiter nos membres et leur présenter nos programmes ! », s’indigne Léonce Ngendakumana.
Pour le parti du père de la démocratie au Burundi, il y a espoir de restaurer la démocratie au Burundi, car bon nombre de gens en a besoin, même si le pouvoir en place n’en veut pas.
La société civile appelle tout un chacun à œuvrer pour la restauration de la démocratie
Quatre voies sont jugées incontournables pour aboutir à la restauration de la démocratie pour l' organisation Parole et action pour le réveil et le changement des mentalités, PARCEM.
‘’Pour restaurer les principes de la démocratie au Burundi, il faut un engagement au respect des Accords d’Arusha, cet engagement qui a consacré le rétablissement de la démocratie au Burundi. Même le dialogue annoncé devrait aboutir à l’engagement des uns et des autres au respect des Accords d’Arusha et la Constitution qui en découle. Deuxièmement, il faut rétablir les principes sacro-saints de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption qui est l’ennemie numéro un de la démocratie’’, libère Faustin Ndikumana, président de PARCEM
Le président de la PARCEM appelle tout un chacun à respecter les recommandations des états généraux de la justice, de renforcer le respect des droits de l’homme et respecter la Constitution. Pour Faustin Ndikumana, un pays où la population est toujours dans la misère, la démocratie reste biaisée. Enfin, la PARCEM conseil aux institutions en place à songer aux élections libres, crédibles et transparentes, pour que les résultats mettent en place des institutions crédibles.
Mais le gouvernement burundais pour sa part se dit satisfait du niveau atteint en matière de démocratie au Burundi. Dans sa déclaration, l’assistant du ministre de l’intérieur, Thérence Ntahiraja, parle d’une poignée de burundais qui sont contre la démocratie, et les appelle au changement.