‘’Souveraineté nationale’’ est le thème de cette onzième édition du flambeau de la paix. Lors de son discours du lancement officiel, le président Nkurunziza a parlé de l’indépendance et de la lutte contre l’esclavagisme des burundais.
« Le Burundi est un pays souverain, et nous devons sauvegarder cette indépendance comme l’ont déjà fait jadis nos aïeux. Et on n’a pas besoin de fusils ou d’autres armes. A titre d’exemple, le roi Ntare Rugamba a repoussé l’ennemi avec comme seules armes les arcs et les flèches. Cela a pu être possible parce que les burundais étaient unis et solidaires. Si on retourne un peu dans l’histoire, les colons avaient pour habitude de capturer les gens, et de les enchainer en vue d’en faire des esclaves. Mais aucun burundais n’a été déporté grâce à la bravoure de nos ancêtres qui ont combattu la servitude et l’esclavagisme’’, a déclaré Pierre Nkurunziza qui a qualifiee de jaloux, ceux qui denoncent les violations faites au Burundi
‘’Ils sont jaloux du sous-sol burundais et ne supportent pas de voir que le Burundi peut vivre sans leur soutien. Dans les 20 prochaines années, le monde n’en reviendra pas du pas qu’on aura franchi en matière de développement’’, a argumenté le chef de l’exécutif burundais.
Toutefois, Pierre Nkurunziza a reconnu qu’il n y a pas de paix au Burundi, et d’ajouter que c’est aux burundais eux-mêmes de construire leur pays et non aux étrangers.
Le flambeau de la paix ne constitue en rien la solution à la crise qui s’enlise.
Le porte-parole de l’Uprona non reconnu par le gouvernement fait savoir que le flambeau de la paix n’est pas la solution à la crise qui persiste dans notre pays
‘’Je ne crois pas que le flambeau de la paix soit la voie par laquelle la solution à notre crise qui subsiste dans notre pays soit trouvée. Ce n’est pas une mauvaise chose mais ce n’est pas une fin parce que nous vivons une crise inhérente à la rencontre d’un pieux lectorat de 2015 qui a porté Pierre Nkurunziza au pouvoir en violation de l’accord d’Arusha et de la constitution qui prescrit deux mandats présidentiels au lieu de trois’’, réagit Tatien Sibomana.
Tatien Sibomana de préciser que la crise burundaise et ses conséquences multidimensionnelles ne trouveront solution par ce flambeau de la paix.
‘’Cette crise multidimensionnelle a eu des conséquences fâcheuses sur tous les aspects de la vie des burundais, notamment l’aspect politique, l’aspect droit de l’homme, l’aspect humanitaire sans oublier l’aspect socio-économique. Donc pour sortir de cette crise multidimensionnelle, ce n’est pas en courant le flambeau de la paix en main, c’est plutôt prendre le taureau par les cornes et accepter de négocier sans condition et d’arriver à un accord le plus tôt possible. Or qu’il coure, qu’il traverse toutes les collines du pays le flambeau de la paix dans la main, ne nous mènera pas à la fin de la crise inhérente au troisième mandat de Pierre Nkurunziza’’, conclut le porte-parole d’une des ailes du parti de Rwagasore.
Lancé officiellement en province Kayanza, le flambeau de la paix est déjà passé dans les provinces de Ruyigi, Gitega. Ce vendredi ce sera le tour de la province Rutana.