On ne peut pas dire que la paix règne au Burundi, ont avancé certains représentants du peuple lors de cette séance des questions orales avec la Ministre de la justice. Ces représentants du peuple de prouver aussi qu'à l'intérieur du pays les gens continuent à être assassinés sans aucune intervention.
"Ces personnes qui disparaissent par exemple, tu peux dire à la famille de Ntasano que tout va bien au Burundi si l'on demandait à la famille de Jean Bigirimana, la famille de Ntirandekura », demande la députée Olive Nkurunziza.
Les jeunes affiliés au parti au pouvoir n'hésitent point de foncer ces élus du peuple devant les autorités administratives, policières et judiciaires. L'exemple typique est ce qui est arrivé à Euphraise Mutezinka et à Fabien Baciryanino.
"Par exemple, j'ai été passée à tabac et quand j’ai saisi l’autorité provinciale, ce qu’elle a fait, elle a confisqué mon portable et ce, jusqu’à ce jour", révèle la députée Mutezinka.
"Imaginez les Imbonerakure, ils me dépouillent de mes houes alors que je suis accompagné des policiers", ajoute l’honorable Baciryanino, élu dans la province Bubanza.
Comme réaction à ces révélations, la Ministre de la justice a grondé ces députés qui, selon elle, veulent ternir l'image du pays en dénonçant publiquement de tels actes:
"La première chose est qu'avant de venir vous lamenter ici à l'Assemblée nationale, vous en parlez d'abord entre vous pour ne pas montrer à la communauté internationale nos défauts, les linges sales se lavent en famille", réponde la ministre Aimée Laurentine Kanyana.
Le député Gélase Ndabirabe lui n'a pas mâché ses mots en accusant ces représentants du peuple d'être à l'origine des mensonges divulgués à l'encontre du Burundi: "Et quand nous écoutons ce qui se dit ici à l'Assemblée nationale, c'est déjà clair que les gens qui donnent ces faux rapports, ces fausses informations sont ici-même parmi nous", martèle ce député du Cndd-fdd.
L’attitude de la ministre de la justice qualifiée de scandaleuse
Pour un ancien président de l’Assemblée Nationale, le parlement est un lieu respectable et toute autorité y invitée doit normalement faire preuve de respect dû à l’institution.
‘’Oser intimider un parlementaire c’est inacceptable, la ministre devrait être déchue de ses fonctions immédiatement. Avant même qu’elle ne quitte l’hémicycle de Kigobe, les députés devraient exiger son remplacement’’, réagit l’honorable Jean Minani.