« Le peuple burundais vient de passer 2 ans dans les pleurs et la tristesse suite à la violation des accords de paix d’Arusha par le président Nkurunziza. Une violation qui a engendré la mort de plus de 2.000 personnes, l’emprisonnement de 8.000 burundais et plus des centaines de milliers de burundais qui ont pris le chemin de l’exil ; sans oublier des centaines d’autres burundais qui ont été portés disparus, des femmes violées devant leurs enfants, des hommes, des femmes et des jeunes torturés. Pour toutes ces raisons, nous réaffirmons notre position aux burundais et à la communauté internationale que nous ne sommes pas des esclaves de Nkurunziza qui s’est emparé de force du pouvoir », a déclaré Mbonimpa.
Le président de l’Association pour la Promotion des Prisonniers et des Droits humains a appelé tous les burundais, surtout ceux qui se trouvent à l’étranger qui peuvent s’exprimer librement, de combattre le régime de Nkurunziza afin de l’empêcher de continuer à tuer silencieusement et sélectivement.
Le mouvement « Arusha NON au 3ème Mandat » trouve désolante la situation que vit le Burundi depuis 2 ans. Chauvineau Mugwengezo, un des initiateurs, garde cependant l’espoir et déclare que tôt ou tard Nkurunziza répondra de ses actes.
« Deux ans après le lancement de notre mouvement, Pierre Nkurunziza a brillé par le mépris, par des assassinats. Il est l’auteur de l’envoi en exil de milliers de personnes, de l’emprisonnement de centaine, il s’est illustré dans la violation excessive des droits humains. Tout cela a poussé la communauté internationale de voir le vrai visage de Nkurunziza et nous sommes convaincus que notre lutte débouchera sur un Etat de droit au Burundi, sur la diversité politique », affirme Mugwengezo qui pousse les burundais à croire dans leur lutte.
Des Burundais de la diaspora ainsi que des défenseurs des droits de l’homme ont prévu des activités pour commémorer le début de la contestation du 3ème mandat de Nkurunziza qualifié d’illégal. La crise a débuté le 26 avril 2015, au lendemain de l’annonce par le président Nkurunziza qu’il allait briguer un 3ème mandat.