L'Union Européenne maintient la suspension de l'aide directe au gouvernement et juge la situation toujours préoccupante
1617
La situation socio-politique est toujours préoccupante au Burundi. Déclaration faite par l'Union Européenne après sa mission d'évaluation dans le cadre de l'article 96 de l'accord de Cotonou. Selon l'Union Européenne, le passage obligé pour résoudre la crise burundaise c'est le respect de l'accord d'Arusha signé en 2000.
Le respect de l'accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation fait partie des priorités pour résoudre la crise burundaise. Dans une mission d'évaluation de l'accord de Cotonou qui a pris fin ce mardi 4 octobre, l'Union Européenne avait envoyé au Burundi son Directeur Général pour l'Afrique Koen Vervaeke. « Je pense que l'accord d'Arusha pour lequel l'Union Européenne est cosignataire en tant que témoin, c'est nécessaire de le rapeller pour nous mais aussi pour les burundais : cet accord a permis la stabilité et le développement depuis 2000 et c'est exactement l'objectif que nous poursuivons ici au pays », a déclaré Vervaeke.
Cet objectif n'est pas atteint, en témoigne l'afflux massif des réfugiés burundais vers l'étranger, a rappelé dans une conférence de presse à Bujumbura ce mardi, le Directeur Général pour l'Afrique Koen Vervaeke. « Une grande partie de la classe politique burundaise et des défenseurs des droits de l'homme a fui le pays. Il y a 300.000 réfugiés burundais qui ont fui leur pays, il y a besoin d'une solution inclusive qui permette à tous de revenir au Burundi, se sentir en sécurité et de pouvoir exercer, s'il s'agit des hommes politiques, leur aspiration politique. C’est ça qui est en jeu, et c'est ça aussi l'enjeu de la médiation régionale sous l'égide du Président Mkapa », a déclaré le diplomate européen.
Le gouvernement burundais doit donc participer à la médiation de la Communauté Est Africaine, se conformer aux initiatives de l'Union Africaine et de l'ONU pour remplir les conditions exigées par l'Union Européenne pour reprendre l'aide financière suspendue depuis mars 2016.
Mais les envoyés de l'Union Européenne à Bujumbura ont tenu à rappeler que seule l'aide directe au gouvernement est uniquement bloquée, la population burundaise, elle, continue de bénéficier de l'assistance financière de l'Union Européenne.
Depuis la suspension de l’appui direct au gouvernement, 70 millions d'euros ont déjà été débloqués à travers les projets d'agriculture et de santé, a signalé Carla Montesi la Directrice pour l'Afrique centrale et de l'ouest. Elle avait aussi représenté l'Union Européenne dans cette mission d'évaluation de la coopération entre l'Union Européenne et le Burundi.
Leave a comment
Make sure you enter all the required information, indicated by an asterisk (*). HTML code is not allowed.