Des jeunes affiliés au parti au pouvoir ont proféré des slogans très hostiles au Rwanda ce dimanche dans la commune Rugombo en province Cibitoke. Ces slogans et chants ont débuté depuis l’aube sur la route goudronnée de la commune de Rugombo et aux frontières burundo-rwandaises localisées dans la  même commune de la province de Cibitoke.

 

« Depuis 2h30 du matin jusqu’à 8 heures, il n’y avait personne d’autre sur cette route que ces imbonerakure », précisent les habitants de cette commune tout en signalant qu’ils étaient dirigés par un certain Samuel, le président des démobilisés du CNDD-FDD dans la commune Rugombo.

 

Au cours de cette manifestation jugée « terrifiante » par les habitants, les Imbonerakure portaient des perches et des bouts de bois semblables à des armes sur leurs épaules.

Nos sources signalent que ces imbonerakure scandaient aussi des slogans en se félicitant du fait que le parti CNDD-FDD est maintenant aux mains d’un militaire. « Le parti est revenu aux véritables détenteurs. Comme il est désormais sorti des mains des civils, nous saurons comment le gérer efficacement parce qu’il est dans les mains d’un militaire », ont-ils déclaré lors de leur démonstration.

 

Selon les habitants de la commune de Rugombo, les manifestants  Imbonerakure juraient de pourchasser, jusque dans les pays d’accueil, tous ceux qui se sont opposés à ce parti politique. « Ils disaient que toute personne qui ose se mesurer ou s’opposer à ce parti sera poursuivie et enterrée dans son pays d’asile », rapportent les habitants de Rugombo. 

Les propos violents ne se sont pas arrêtés là puisque le Président Rwandais a été menacé. « Ils se disent prêts pour la guerre, à tuer et enterrer Paul Kagame, le Président rwandais, dans une fosse de 20 mètres. Ils détestent également les belges et les français et les ont qualifié de divisionnistes », ajoutent les témoins de ces manifestations. 

 

Cette situation a aussi effrayé la population de cette commune de Rugombo qui croyait être envahie par un groupe d’assaillants. Ces habitants craignent une guerre entre les deux pays et se disent pétrifiés par les slogans entendus. 

 

Cette population demande à l’administration et la police de contrôler et gérer ce genre de manifestations politiques pour éviter des conflits.