Le nombre de réfugiés burundais refugiés dans différents pays africains suite à la crise du troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza s’élève à 295.213 jusqu’au 15 Août courant. Cela est mentionné dans le rapport sorti par OCHA ; une branche de l’ONU qui se charge de la coordination des aides Humanitaires.

 

L’OCHA indique cependant que le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR), en collaboration avec les responsables administratifs burundais, ont effectué une enquête dans tout le pays sur ce phénomène migratoire.

 

Dans cette enquête, cette organisation humanitaire révèle avoir recensé 36.798 cas de burundais rapatriés. « Parmi ces burundais, l’on trouve clairement que 80%, soit 30.168, sont originaires de Makamba, la province du sud du territoire national », souligne le rapport.

 

L’OCHA compte néanmoins 28.242 burundais rapatriés qui ont révélé aux enquêteurs ne pas s’être enregistrés auprès du HCR comme demandeurs d’asile dans les pays où ils se sont exilés par des voies clandestines.

 

« Parmi ces 36.798 burundais exilés, 2.599 seulement ont déclaré se faire enregistrer auprès du HCR comme demandeurs d’asile », précise toujours ce rapport tout en signalant également que ces burundais se sont réfugiés dans les pays voisins comme la RDC, la Tanzanie et le Kenya.

 

 

« Ceux qui se sont exilés vers la Tanzanie indiquent qu’ils n’ont pas voulu se faire enregistrer pour éviter d’être conduit forcément dans les camps de refugiés où les conditions de vie sont extrêmement pénibles », éclaire ce rapport.

 

Ce rapport poursuit en indiquant toutefois que la majorité de ces burundais rapatriés ont regagné le bercail en passant par les frontières clandestines. « 604 seulement parmi eux ont déclaré être passés par les frontières légalement reconnues », précise ce rapport d’OCHA.

 

OCHA signale aussi que même si actuellement les frontières entre le Burundi et le Rwanda sont interdites aux véhicules assurant le transport des biens et personnes, les barrières multipliées sur les frontières occasionnent une peur panique au sein de la population. « Les rapatries préfèrent emprunter d’autres voies de sortie » conclut le rapport.