Le recensement mené au sein de l’armée ne rassure pas les militaires basés en Somalie et en République Centrafricaine. Ces militaires craignent que le pouvoir de Bujumbura chercherait « à les remplacer par les policiers et les jeunes affiliés au parti au pouvoir dans l’unique objectif de remercier ces derniers pour le travail accompli pendant cette période de crise dans la ville de Bujumbura ».
Ce recensement qui a débuté ce dimanche fait peur aux concernés. « On ignore pourquoi ce recensement vise une partie d’entre nous et les questions qui nous sont posées comme par exemple dire que nous sommes hutu ou tutsi nous sont étranges » dit l’un des militaires recensé sous couvert d’anonymat.
Ce militaire ajoute que selon des informations qu’ils ont pu glaner, « le gouvernement du Burundi veut que tous les militaires soient intégrés dans la police et que les éléments de la police entrent dans l’armée ». Notre source ajoute que l’objectif est que « ces policiers puissent être envoyés eux aussi dans la mission de maintien de la paix en Somalie, au Soudan et en République Centrafricaine ».
Une tension règne entre ces militaires recensés en mission de maintien de la paix en Somalie. Certains militaires disent être contraints de répondre au recensement. Ces militaires actuellement visés par ce « travail » sont en Somalie depuis le mois de juin de cette année et devraient clore leurs missions au mois de juin 2016. Ce recensement concerne aussi les militaires en mission de maintien de la paix en République Centrafricaine, sous la coordination du Colonel Barahambara