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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

L’appel des Etats Unis à Pierre Nkurunziza: Désamorcer la crise avant qu’il ne soit trop tard.

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Les Etats-Unis d’Amérique prônent le dialogue entre les différents acteurs de la crise burundaise dans les meilleurs délais. Selon le représentant spécial de Barack Obama dans la région des grands lacs, Thomas Periello, ce dialogue inclusif doit reprendre le plus vite possible et Pierre Nkurunziza doit y jouer un rôle important pour éviter que la situation ne dégénère.

 

Aucun sujet ne doit être tabou au cours de ce dialogue selon Thomas Periello qui explique que les participants au dialogue doivent également parler de la responsabilité par rapport aux abus qui ont été commis jusqu’à présent. Les Nations Unis ont noté 96 cas de meurtres, 60 cas de tortures et 200000 cas de burundais qui se sont refugiés à l’étranger depuis le début de la crise, a souligné l’envoyé spécial de Barack Obama dans la région des Grands lacs.

Les Etats-Unis, l’Union Africaine et l’EAC déplorent le fait que cette situation sape les bases même des Accords d’Arusha. La reprise du dialogue a été recommandée à plusieurs reprises par la Communauté Est-Africaine, l’Union Africaine, l’Union Européenne et les Nations Unies, a précisé Thomas Periello. Il ajoute également que cette communauté internationale doit fournir beaucoup d’efforts pour que ce dialogue aboutisse. Une action par le Conseil de sécurité de l’ONU, par l’Union Africaine et par l’EAC est nécessaire pour assurer ce dialogue dans les jours à venir dans le but de protéger les civils et la démocratie, a-t-il indiqué.

Le dialogue ne légitime pas le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza  

« C’est tout simplement le moyen de sortir de la crise d’une manière souple après les discussions entre tous les camps en conflits », note le représentant des Etats-Unis dans la région des Grands lacs. Comme l’avait prédit les Nations unies, le fait de briguer le 3ème mandat est destructeur et déstabilisant, a souligné Thomas Perriello. Le diplomate américain trouve que les violences sur terrain l’ont prouvé. « L’économie du pays est également fragilisée. C’est malheureusement le peuple burundais qui en paie les frais » renchérit l’envoyé de Barack OBAMA.

Les Etats-Unis saluent les efforts de l’Union Africaine qui a émis ces préoccupations avant la tenue des élections non crédibles qui par ailleurs n’ont été approuvées par personne, selon Thomas Perriello. « Je crois que personne ne valide la situation d’aujourd’hui » a dit Thomas Perriello avant d’ajouter que Pierre Nkurunziza a plutôt contribué à la fragilisation du pays et l’institutionnalisation de la violence. Pour cela, Thomas Perriello plaide pour la réouverture de l’espace démocratique au Burundi et le respect de l’accord d’Arusha.

Risque de régionalisation du conflit burundais

« Les violences sont quasi-quotidiennes au Burundi et il y a risque d’aggravation si les dirigeants de la région croisent les bras », a prévenu Thomas Perriello. L’officiel américain ajoute que le conflit risque de s’étendre non seulement dans la région des grands lacs mais aussi peut entraîner des conséquences économiques. Les Etats-Unis ont déjà pris certaines sanctions face à cette fermeture de l’espace politique notamment la restriction des visas et la suspension de plusieurs programmes d’assistance avec le Burundi regrette  Thomas Perriello.

 « Nous avons effectué beaucoup de progrès pour dépasser les divisions ethniques depuis la guerre civile. Les dirigeants de la région ont joué un rôle crucial dans ce domaine. Nous allons continuer d’essayer de protéger ces acquis même si l’espace est fragilisé. » observe l’envoyé spécial de Barack Obama dans la région des grands lacs.

« De concert avec la communauté internationale et régionale, tous nous avons un rôle à jouer de manière à travailler en partenariat avec tous les partenaires qui essaient de restaurer le processus démocratique et la sécurité au Burundi. » rappelle Thomas Perriello. Il indique aussi que les Etats-Unis vont continuer à prôner le dialogue politique de manière à faire comprendre aux dirigeants que la situation actuelle n’est pas un fait accompli. Selon  toujours l’envoyé spécial, il faut user de tous les moyens possibles pour éviter le maintien anticonstitutionnel des dirigeants au pouvoir.

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