Le cas le plus récent est celui d’un certain Njanja, d’ethnie «Twa »qui a été arrêté ce mardi au marché de Vyerwa en commune Gashikanwa, province Ngozi. Selon Nyandwi Léonidas, chargé de sécurité au niveau provincial dans le Parti Msd, ce trentenaire, militant du MSD et père de famille aurait été arrêté pour collaboration avec des mouvements insurrectionnels alors qu’il n’a jamais dépassé la vallée de Vyerwa en commune Mwumba. Il est originaire de la colline Gitasi dans la zone Buye, a-t-il signalé. Ce jour même, continue cet agent de sécurité, il a vite été conduit au cachot de la police judicaire à Ngozi. « Il a été arrêté par un certain Manwangari, jeune imbonerakure, affilié au parti CNDD-FDD », indiquet-il.
Nyandwi Léonidas fait savoir que depuis la fin des manifestations anti-troisième mandat, les militants des partis de l’opposition, plus précisément ceux du Msd, vivent une situation de peur panique. « Ceux qui ne sont pas emprisonnés subissent des menaces de la part de ces imbonerakure », ajoute-t-il.
« Nous sommes victimes de notre conviction politique ».
Telle est la version du Parti MSD dans la province de Ngozi. Nyandwi Léonidas, Niyibitanga Jean-Marie, Ndayishimiye Anicet et Macumi Aboubacar, tous militants du MSD, ont été arrêtés ce lundi et conduits immédiatement au cachot de la police judiciaire à Ngozi. Ces deux derniers sont respectivement natif de la colline Nyabikenke, zone et commune Nyamurenza province Ngozi et élève au Lycée Ngagara dans la ville de Bujumbura. Ils ont été arrêtés pour « collaboration avec les mouvements insurrectionnels ». Ils rejettent en bloc toutes ces accusations. Ils affirment être « victimes de leur appartenance politique ». Selon eux, ils ont été arrêtés parce qu’ils figuraient sur la liste des militants du Parti MSD à Ngozi, liste tenue par la police.
La police nie collaborer avec les jeunes du parti présidentiel pour les arrestations. Toutefois, elle indique mener enquêtes.