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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

L’Assemblée Nationale nouvellement élue ouvre ses travaux en présence d’Agathon Rwasa

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Prévue à 9h du matin, cette séance extraordinaire de la nouvelle Assemblée Nationale élue a commencé à 11h10. La première séance a été présidée par la députée la plus âgée de tous : Immaculée NAHAYO. L’élue de Kayanza a retrouvé le perchoir près de 10 ans après son éviction. Les nouveaux députés sont arrivés à compte goutes mais visiblement gênés de se retrouver au Palais des Congrès de Kigobe.

La présence qui a le plus étonné est celle du député Agathon Rwasa élu dans la circonscription de Ngozi au Nord du pays. Il a par ailleurs été parmi les premiers à faire son entrée à Kigobe accompagnés d’autres 18 députés élus sur les listes de la Coalition des Indépendants Mizero y’Abarundi, à l’exception des députés pro-Charles Nditije de la même coalition.

Les travaux du jour ont commencé par la lecture des noms des députés présents dans la salle. Le député Edouard Nduwimana, Ministre de l’Intérieur, a déclaré : « il faut connaitre les présents à l’hémicycle pour que les absents la loi s’applique à eux », faisant implicitement référence aux députés pro-Nditije qui n’étaient pas présents à cette première séance. La présidente de cette séance extraordinaire de la Chambre basse du Parlement a proposé l’étude du Projet de loi sur le Règlement d’ordre intérieur de l’Assemblée Nationale. Après presque 2h de consultations dans les partis politiques et coalition, 7 députés ont été nommés pour créer une commission ad hoc afin de travailler sur la proposition du Projet de loi de Règlement d’ordre intérieur. Les députés désignés sont 3 du CNDD FDD à savoir Victor Burikukiye, Mo Mammo Karerwa et Edouard Nduwimana ; 2 députés de la coalition Mizero y’Abarundi que sont Léopord Hakizimana et Noé Bonigaba ; les Twas seront représentés par le député Vincent Sukunoba alors que le parti UPRONA proche du pouvoir dans est représenté par le député réélu à Bururi André Ndayizamba. Cette commission ad hoc de 7 députés a 3 jours pour présenter à la plénière de l’Assemblée Nationale le rapport de son travail avant l’élection du bureau de l’Assemblée Nationale jeudi dans l’après midi.

La présence de Rwasa à Kigobe suscite la polémique

Cet ancien chef rebelle aujourd’hui principal opposant du président Nkurunziza a déclaré à la fin de cette séance : « je suis à l’Assemblée Nationale car j’ai un mandat du Peuple ; ce n’est pas l’Assemblée Nationale de Nkurunziza. Au lieu de jouer la chaise vide vaut mieux être là pour plaider la cause de ceux qui nous ont élu ». Rwasa reconnait-il finalement les élections après ses propos en fin de semaine dernière où il jurait qu’il ne reconnaitrait pas les résultats de ces scrutins ? A cette question, Agathon Rwasa répond : « tout le monde sait qu’il y a eu des élections. Mais comment ces élections ont été organisés, c’est cela notre problème».

« Je ne répond pas de l’absence des députés de Mizero »

Ce natif de Ngozi affirme que sa coalition Mizero y’Abarundi n’existe plus car « les coalitions sont autorisées durant les élections, après les élections on ne parle plus de coalitions. Nous ne sommes pas ici comme parti politique. Allez demander aux absents d’aujourd’hui pourquoi ils ne sont pas venus » termine Agathon Rwasa.

La coalition des Indépendants Mizero y’Abarundi a obtenu 30 députés. Seuls 19 députés issus du parti FNL non reconnu par le Ministère de l’Intérieur ont été présents à cette séance extraordinaire alors que 11 députés de l’UPRONA aile Charles Nditije, également élus sur les listes de cette coalition, ne sont pas venus siéger à l’hémicycle de Kigobe.  

Tatien Sibomana, un des porte paroles de l’Uprona-aile de Nditije coalisé avec le FNL de Rwasa pour former Mizero y’Abarundi vient de déclarer lors d’un point de presse que son parti est contre la participation de ses ressortissants dans les institutions issues des récentes élections. Car tout simplement ils ne reconnaissent pas. Pour eux, les revendications restent les mêmes :  l’organisation de nouvelles élections et sans la candidature de Pierre Nkurunziza

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