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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Elections présidentielles : la communauté internationale unanime sur le manque de crédibilité du scrutin de ce mardi 21 juillet

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Les Etats-Unis, la Belgique, la France mais aussi le Royaume-Uni sont très critiques vis-à-vis du Gouvernement par rapport au vote de ce 21 juillet. Certaines puissances occidentales menacent de réévaluer l’aide financière apportée au Burundi à l’issue de ce scrutin qui devrait consacrer le Président Nkurunziza pour un 3ème mandat très contesté.

 

Les États-Unis avertissent que « les élections tenues dans les conditions actuelles au Burundi ne seront pas crédibles et discréditeront le Gouvernement ». Dans une déclaration, le Département d’Etat américain estime que « la légitimité du processus électoral de ces derniers mois a été entachée par le harcèlement du Gouvernement envers l'opposition et des membres de la société civile, la fermeture des médias et de l'espace politique et l'intimidation des électeurs ». Des douzaines de personnes ont été tuées et plus de 167,000 Burundais sont maintenant des réfugiés déplorent les Etats-Unis. Le fait d’insister sur la tenue d’élections malgré que les conditions ne soient pas favorables « risque d’entamer la  légitimité » du Gouvernement aux yeux des Burundais et de la communauté internationale, poursuit la déclaration. Le Gouvernement américain se dit également « déçu » que le Gouvernement de Burundi ait « échoué à participer en toute bonne foi » au dialogue politique sous l’égide de la Communauté Est Africaine et du Président Ougandais. Aussi, les Etats-Unis s’inquiètent du fait que le Ministre des Affaires Étrangères Alain Nyamitwe n’ait pas approuvé la venue des moniteurs des droits de l'homme de l’Union Africaine « avant » les élections, « empêchant par là les enquêtes sur la multitude d’allégations de violations des droits de l'homme et d’abus ». Selon cette même déclaration, le Gouvernement américain se verra « forcé de revoir soigneusement tous les aspects de notre partenariat qui n’est pas encore suspendu, y compris l'imposition de restrictions de visas de ceux qui se rendent responsables de - ou complice de - la promotion de l'instabilité au Burundi par la violence ».

La coopération avec le Burundi sera réexaminée, annonce la Belgique

De son côté, la Belgique « regrette fortement » l’organisation des élections ce 21 juillet. Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires Etrangères Didier Reynders a estimé ce mardi que « ces élections ne répondent pas aux exigences minimales d’inclusivité et de transparence » et qu’elles « ne sont pas crédibles ». Tout comme les Etats-Unis, la Belgique regrette aussi que les élections aient été organisées avant que le dialogue entamé sous la médiation de l’Ouganda n’ait pu vraiment démarrer. Dans son communiqué, le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires Etrangères Belge revient sur sa précédente mise en garde : « la Belgique sera amenée à réexaminer sa coopération avec le Burundi » avant d’appeler à nouveau le Burundi à renouer avec l’esprit de consensus et d’inclusivité « qui a présidé aux accords d’Arusha et qui demeure le socle de l’ordre constitutionnel et de la stabilité » au Burundi.

Le Royaume-Uni, à travers son Ministère des Affaires Etrangères et du Commonwealth, considère que « le Gouvernement a échoué à assurer les conditions minimales pour des élections crédibles et inclusives ». « Je ne considère donc pas ces élections comme légitimes » a déclaré ce mardi Grant Shapps, Ministre Britannique en charge de l’Afrique. Ce membre du Gouvernement Britannique appelle le Gouvernement Burundais à « accepter la réalité sur terrain » et à soutenir l’esprit de l’accord d’Arusha ; et toutes les parties  en général au calme et à la retenue.

La France juge « inacceptable » la situation au Burundi

Dans une interview sur France Inter ce mardi, le Ministre français des Affaires Etrangères a qualifié de « très inacceptable » la situation au Burundi. Pour Laurent Fabius : « les élections ont eu lieu dans des conditions qui ne sont pas du tout des conditions objectives ». Il ajoute que les autorités africaines et la communauté internationale ont pris beaucoup de distance et « c’est légitime par rapport à ces élections » a-t-il conclu.

Il faut rappeler que l’Union Africaine avait décidé de ne pas déployer ses observateurs jugeant que les conditions de ce scrutin présidentiel à savoir des élections libres, justes, transparentes et crédibles n’étaient pas remplies.  Dans une déclaration ce 21 juillet, jour du scrutin, le Secrétaire Général des Nations Unies Ban-Ki-Moon avait noté que «  la suspension du dialogue intervient alors qu’aucun accord n’a pas été trouvé sur un ensemble de questions susceptibles de contribuer à la création d’un environnement propice à la tenue d’élections crédibles et pacifiques, conformément aux recommandations pertinentes de l'EAC et de l'Union africaine ».

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