Dans cette visite, le personnel de la CNIDH en province de Ngozi s’était muni d’une assistance sociale aux femmes locataires de cette institution pénitentiaire. « Il s’agit notamment d’une tonne de riz, 99 moustiquaires imprégnées, 19 couvertures ainsi que 16 litres de désinfectants contre les punaises », a précisé Jean Baptiste Baribonekeza, président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme.
Il affirme néanmoins que cette assistance s’inscrit dans le cadre d’appuyer les efforts fournis par la Direction de cette maison de détention et de porter aussi le soutien à ces femmes détenues qui vivent dans des conditions extrêmement déplorables.
Le président de la CNIDH indique aussi que cette prison de Ngozi présente des particularités par rapport aux autres établissements pénitenciers sur le fait qu’elle abrite des enfants mineurs en conflit avec la loi. Jean Baptiste Baribonekeza regrette surtout le fait qu’il y’a 19 enfants écroués alors qu’ « ils ne sont pas responsables des infractions commises par leurs parents ».
« Le gouvernement doit prendre des dispositions possibles à tel enseigne que ces enfants se retrouvent sur le banc de l’école parce que ce sont des enfants du pays comme tant d’autres » a poursuivi le président de la CNIDH.
« Le ministère de la justice devrait rédiger une liste des ces enfants chacun avec son cas particulier »
C’est du moins la recommandation qui a été émise par la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme. Jean Baptiste Baribonekeza propose à ce que ces enfants soient relaxés et retournés dans leurs familles restreintes (grands frères et grandes sœurs) ou élargies (tantes, oncles,…) afin que ces derniers puissent les prendre en charge pour l’école en attendant que leurs mères purgent leur peine et regagnent leurs maisons.
Cette institution pénitentiaire pour femme de Ngozi compte actuellement 88 détenus, 11 mineurs en conflits avec la loi et 19 enfants incarcérés avec leurs mamans.