Les burundais réfugiés au camp de Lusenda ont été réveillés par des crépitements d’armes vers une heure du matin. Ces crépitements n’ont pas duré longtemps. Depuis, les réfugiés n’ont pas pu fermer l’œil craignant pour leur sécurité vu que les détonations étaient trop proches. « Ces échanges de tirs ont débuté entre une heure et deux heures du matin. Ils utilisaient des armes lourdes. Si j’essaie de faire une estimation, je crois que cela s’est passé à environs deux kilomètres de notre camp. Nous sommes très inquiets pour notre sécurité car le camp est situé dans une zone de conflits. De plus, le camp n’est pas clôturé, ce qui accroit l’insécurité des gens qui y vivent », a indiqué un réfugié.
A part cette proximité et cette perméabilité, l’effectif de policiers chargés de sécuriser ledit camp laisse à désirer. Ce qui accentue la peur des réfugiés craignant de ne pas pouvoir être secouru à temps une fois le camp attaqué. « L’effectif de policiers est très réduit. Dans un camp qui compte plus de trente mille personnes, il y a un peu moins de 30 policiers. Nous demandons alors au gouvernement congolais de renforcer la sécurité des camps se trouvant sur son territoire et surtout celui de Lusenda situé à Fizi », insiste le réfugié.
Ces crépitements d’armes ont duré deux heures de temps avant que l’accalmie ne revienne.