Godeberthe Hakizimana, épouse du journaliste Jean Bigirimana du groupe de presse Iwacu porté disparu depuis le 22 Juillet 2016, indique qu'elle a été contrainte de quitter le Burundi avec ses enfants pour leur sécurité. Depuis l'enlèvement de son mari, elle faisait objet de menaces et d'intimidations persistantes.
"Ils ont d'abord versé du sang sur les murs d'une boutique où je vendais des articles. Ils ont aussi écrit des mots menaçant comme "décapiter". Ils ont même rédigé une lettre terrifiante et l'ont jetée à l'intérieur de la parcelle", explique l'épouse du journaliste Jean Bigirimana.
Godeberthe Hakizimana accuse les agents du Service national des Renseignements et les jeunes Imbonerakure du parti au pouvoir d'être les auteurs de ces actes de menaces et d'intimidations. Elle avoue que les mêmes agents ont été payés pour faite libérer son mari, mais le versement de cette rançon n'a rien donné.
" Selon les habitants de la Zone Bugarama, mon mari a été embarqué dans un véhicule du SNR. Il y a aussi un Imbonerakure qui nous a confié qu'il est en contact avec un ami du Service national des Renseignements qui détient toutes les informations sur son enlèvement. Il nous a demandé de l'argent mais ça n'a rien donné. Ce sont sans doute les mêmes individus qui collaborent avec ces Imbonerakure qui sont à l'origine de ces menaces ", poursuit Godeberthe Hakizimana.
L'épouse du journaliste Jean Bigirimana demande une enquête approfondie afin de connaitre la vérité sur la disparition de son mari, et "savoir s'il vit encore ou non".
"Mon coeur est tourmenté, c'est une grande tristesse de perdre un père de la famille de cette manière", raconte l'épouse du journaliste Jean Bigirimana.