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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Pascal Lisuba, jeune artiste burundais, ne jouera plus de ses instruments traditionnels

janvier 04, 2016 3019
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Pascal  Trésor Nshimirimana surnommé Lisuba a été tué le matin de ce dimanche 3 janvier 2016 en zone Musaga de la commune Muha. Ce jeune artiste très connu du milieu artistique a fait l’objet d’arrestation vers 8 heures par quatre policiers accompagnés par le chauffeur d’un haut responsable de la police du nom de Gervais Ndirakobuca surnommé Ndakugarika mais a été retrouvé assassiné deux heures après.
« Le chauffeur du Général Ndirakobuca l’a appelé pour lui demander de lui couper les cheveux, car Lisuba est aussi un coiffeur et ce chauffeur était son client. Il s’est dirigé vers le salon de coiffure tout en ignorant le plan macabre qu’avait ce chauffeur » affirme une source. Notre source ajoute qu’à peine arrivé dans un salon de coiffure, « Lisuba a été encerclé, s’est vu retiré sa carte d’identité et ils lui ont dit qu’ils vont l’emmener. Lisuba a eu peur au moment d’être embarqué dans la voiture et a voulu fuir et c’est là qu’un de ces policiers l’a abattu d’une balle ». 
 
Le corps de Pascal dit ‘’Lisuba’’est resté sur la troisième avenue à Musaga encerclé par d’autres éléments de la police « qui étaient en contact direct avec ceux qui l’ont arrêté et tué » nous indiquent nos sources. Une autre équipe de policiers s’est dirigé dans la maison où habitait Lisuba pour une fouille perquisition mais ils n’ont rien trouvé. Au cours de cette fouille perquisition il y a eu des arrestations de neuf jeunes hommes qui ont été dépouillés de leur argent ; mais quatre d’entre eux ont été libérés et nos sources précisent que les cinq autres ont été conduit au cachot du Service national de renseignements.
 
Le porte parole de la police Pierre Nkurikiye a déclaré que la police faisait une fouille perquisition et est tombée sur un groupe « qui avait l’intention de commettre un crime » et qu’au moment de leur interpellation, « Pascal Trésor Nshimirimana a couru et le policier lui a tiré dessus ». 
 
La population de la zone Musaga exhorte le Gouvernement burundais d’arrêter « ces assassinats à grande échelle » et d’aller à la table des négociations avec les protagonistes « pour trouver une issue favorable à cette crise qui plonge le Burundi dans le chaos depuis fin avril ».
 
Cette crise a débuté par l’annonce officielle du Président Nkurunziza de briguer un troisième mandat jugé illégal par l’opposition, la société civile et la communauté internationale. Depuis le mois d’avril 2015, cette crise a fait plus de 500 morts selon les organisations burundaises des défenseurs des droits de l’homme et plus de 200.000 réfugiés selon le haut commissariat pour les réfugiés ‘’ HCR ‘’. 

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