Selon les habitants de GITEGA, le gouvernement fixe des prix officiels des produits de la Société Sucrière du Moso (SOSUMO) et de la Brarudi ; mais que les commerçants les violent sans aucune inquiétude.
Ainsi, le prix officiel du sucre de la SOSUMO est de 2.300 francs le kilogramme ; mais le sucre se vend à un prix variant entre 3.000 et 4.000 francs. Là aussi, le marchandage entre le vendeur et le client, et l'échange de l'argent et cette marchandise se font clandestinement.
Le sucre est pourtant distribué aux vendeurs grossistes une fois par mois, en l’occurrence à la fin du mois. Les vendeurs grossistes revendent à leur tour le sucre aux vendeurs détaillants situés dans différents quartiers et collines de Gitega.
Le constat est que ces vendeurs détaillants affirment un ou deux jours après s’être approvisionnés qu’ils n’ont plus de sucre dans leurs magasins. « L’argument vise à vendre le sucre plus cher et en cachette à 3.000 voire 4.000 francs le kilogramme », s’indignent des habitants.
La même spéculation sur les prix s’observe sur les boissons de la BRARUDI. Plusieurs bistrots pratiquent une légère hausse de 100 francs sur chaque bouteille vendue : limonades et bières confondues.
De ce fait, la bouteille de primus 72 cl se vend à plusieurs endroits à 1.500 francs pour un prix officiel de 1.400 francs. Le prix d'une limonade est de 700 francs, mais dans certains bistrots son prix varie de 800 à 900 francs. Le prix officiel de l’Amstel 65 cl est de 1.800 francs, mais les clients déboursent 1.900 francs dans les bistrots.
La population de la ville de Gitega se dit donc étonnée de ces hausses et spéculations, au vu de l'administration. Cette même population demande à l'administration de s’activer plutôt afin de faire respecter les prix officiels, surtout que la pauvreté gagne les ménages à cause de la crise. Cependant, les habitants craignent que ce laxisme de l’administration ne soit lié au fait que certains responsables détiennent eux-mêmes des bistrots et appliquent ces prix élevés sans souci.
En plus de ces produits, les habitants évoquent la hausse des prix des denrées alimentaires de première nécessité qui ont atteint un niveau très élevé.