Le Burundi et le Gabon annoncent leur intention d’enquêter sur leurs soldats accusés d’agressions sexuelles en Centrafrique
décembre 13, 2016
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Le Burundi et le Gabon vont enquêter sur les casques bleus soupçonnés d’abus sexuels durant leurs missions de maintien de la paix. Cette déclaration est intervenue quelques jours après la publication d’un rapport des Nations Unies qui met en cause 41 casques bleus, dont 16 Gabonais et 25 Burundais visés par les accusations d’agressions sexuelles commises en Centrafrique. Selon la Magazine Jeune Afrique, les deux pays ont promis de mener des enquêtes complémentaires et de sanctionner pénalement leurs nationaux qui seront reconnus coupables.
Le rapport d’enquête des Nations Unies met en cause 41 casques bleus dont 16 Gabonais et 25 Burundais visés par les accusations d’agression sexuelles commises en Centrafrique.
Selon le magazine Jeune Afrique, le Gabon s’est exprimé par la voix de son Ministre de la défense, Etienne Massal Kabinda.
Il a assuré dans un communiqué, que « des enquêtes adéquates sont menées pour faire la lumière à propos de cette affaire », et que des personnes impliquées seront sanctionnées d’une façon « appropriée ».
De son côté, le Burundi a déjà mis en place une commission d’enquête pour analyser et vérifier le rapport des Nations Unies, selon toujours le Magazine Jeune Afrique. Le porte-parole adjoint de l’armée burundaise, le Major Paume Ndayiragije, a déclaré à nos confrères que « s’il y a des cas d’abus sexuels qui impliquent les soldats burundais, il n’y aura pas d’impunité ».
Ces déclarations interviennent à la suite des propos du porte–parole de l’ONU qui déclarait que la balle est dans le camp des pays concernés. Selon toujours le magazine Jeune Afrique, les Nations Unies ont transmis le rapport d’enquête aux deux Etats membres et ont réclamé « des poursuites judiciaires à l’endroit des accusés ».
Le Gabon avait cependant regretté que le rapport de l’ONU fasse l’objet d’exploitation des medias « qui confinent à la malveillance », selon un communiqué du Ministre de la défense gabonais.
Ce n’est pas première fois que les casques bleus sont visés par de telles accusations. Le dernier rapport annuel de l’ONU recensait au moins 61 cas d’agressions sexuelles commises par les casques bleus en 2015, dont la moitié dans des missions de la MINUSCA en place depuis 2014, et la MONUSCO en RDC. Quarante-quatre nouvelles accusations viennent rallonger la liste en 2016, note Jeune Afrique.
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