Les actes de tortures sont de longue date au Burundi. Mais la torture ne sera érigée en infraction dans le code pénal burundais qu’en 2009. Depuis cette période, les défenseurs des droits humains affirment que les actes de torture ont progressivement diminué, comme le témoignent d’ailleurs les rapports de certaines organisations de défense des droits humains, alors que ce 26 juin correspondait à la journée internationale de soutien aux victimes de torture.
Le rapport annuel de 2014 de l’APRODH a inventorié 67 cas de torture. La Province de Ruyigi, à elle seule, a enregistré 27 cas, 10 cas pour la province de Makamba et 7 cas en Province Cibitoke.
Toutefois, ce rapport montre qu’aucun cas de torture n’a été signalé pendant cette période pour les Provinces de Mwaro, Muramvya, Karusi et Ngozi. Ce rapport de l’APRODH prouve aussi à suffisance que ces cas de torture ont progressivement diminué jusqu’à zéro cas signalé en décembre 2014. Sur les 67 cas, 51 cas de torture ont été observés dans le premier semestre de 2014 et le dernier trimestre de 2014 a connu 4 cas avec zéro cas signalé en décembre.
L’APRODH affirme que ce pas a été franchi suite à un bon nombre d’ateliers de sensibilisation organisée par les associations de défense des droits humains en collaboration avec leurs partenaires de différents secteurs comme la justice, la police, l’administration et d’autres. Cette organisation témoigne que même si la torture n’a pas été éradiquée au Burundi, "des actes de torture commis par les officiers de Police judiciaire au cours de leurs enquêtes ont progressivement diminués jusqu’à disparaitre complètement en 2014".
Selon ce rapport, "les cas de torture encore observés sont pratiqués par certaines autorités militaires et policières comme les chefs de position ou de poste et par certaines autorités administratives à la base comme les Chefs de Zones et de Collines agissant souvent en connivence avec les jeunes du parti au pouvoir ‘’ imbonerakure ‘’ pour commettre de tels forfaits", lit-on dans ce document.
Sur 67 personnes indexées du doigt par l’APRODH comme auteurs de ces actes de torture pendant l’année 2014, ce rapport montre que 31 personnes parmi les 67 sont des policiers, 21 sont des administratifs à la base, 5 militaires et civils.