Selon la famille, c’est une satisfaction que le père de la famille soit autorisé de se rendre à l’étranger pour se faire soigner. Zygène Mbonimpa, l’une de ses filles affirme que « la communauté internationale s’est mobilisée pour que ce défenseur de droits de l’homme et de prisonniers soient autorisé à quitter après ses démêlés avec la justice burundaise ». Certains diplomates européens accrédités à Bujumbura l’ont accompagné avant de prendre son vol.
Scepticisme de la famille quant à la poursuite des enquêtes
Quant aux enquêtes annoncées par le procureur général de la République, la fille du défenseur de droits de l’homme est sceptique : « C’est ce dimanche que nous venons d’apprendre que les enquêtes du procureur général de la République sont ouvertes. Il commence ces enquêtes avec retard. Il fallait commencer les enquêtes le même jour de son attentat et cela n’allait pas couter beaucoup de moyens à la République » martèle Zygène Mbonimpa.
Pour elle, son père est maintenant en de bonnes mains mais la famille est toujours menacée. « Je demande que les autorités puissent prendre de mesures appropriés pour nous protéger car nous sommes tous sous menaces comme le dit ce proverbe en Kirundi : « Umwana w’imbeba yama azira urwanko rwa se ». Entourés de ses enfants et de quelques diplomates à l’aéroport international de Bujumbura, Pierre Claver Mbonimpa fait cette promesse « la première de choses à faire après ma guérison est de rentrer au pays pour continuer mon combat pour défendre les droits de l’homme et de ces démunis».
Pierre Claver Mbonimpa est parti à Bruxelles pour se faire soigner après presque qu’une semaine d’un attentat visant sa personne. Il a été blessé par balles à la joue gauche avant que cette balle ne ressorte. Le défenseur des droits de l’homme venait de passer plus de 6 jours dans la Polyclinique Centrale de Bujumbura sous une bonne protection de8 policiers burundais.