Les trente burundais binationaux ont été triés parmi 120 personnes qui s’apprêtaient à prendre le vol vers la Belgique à l’aéroport international Melchior Ndadaye. Le gouvernement du Burundi, via le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Sonia Inès Niyubahwe, affirme avoir pris cette décision sans toutefois donner un motif valable étant donné que les personnes de double nationalité ont le droit de se rendre de leur gré dans l’un ou l’autre pays dont ils sont ressortissants. « Il y a des burundais auxquels nous avons refusé de se rendre en Belgique. La seule et l’unique raison est qu’ils sont des burundais. S’ils sont burundais de sang, est-ce que le gouvernement n’a pas de droit sur ces sujets. Peu importe le motif de cette décision, les autorités burundaises en ont le droit », a-t-elle fait savoir.
Sonia Inès Niyubahwe ajoute que la décision de rentrer en Belgique ou ces binationaux ont des familles et des activités professionnelles est un acte d’exil. « Ce sont des burundais qui se trouvent dans leur pays. Ils n’ont aucune raison de fuir leur pays ».
A la question de leurs familles restées en Belgique, Sonia Inès Niyubahwe a répondu qu’elles aussi devraient rentrer au Burundi. « Ce sont des burundais aussi. Qu’ils leur disent de rentrer chez eux au Burundi. » a-t-elle martelé.
Jusqu’aujourd’hui, le gouvernement du Burundi n’a pas encore déterminé où se trouvent ces binationaux et leurs conditions de vie. Pour le moment, les familles de ces personnes s’inquiètent de leur sécurité et leur état de santé.