L’inquiétude est grande au sein des membres des partis d’opposition de la commune Ruhororo. Par exemple, les membres du parti Cnl sont victimes des tortures subies sous les ordres des responsables du Cndd-Fdd comme le témoigne cet habitant. « Après les réunions dirigées par Mamerthe Birukundi, administrateur de la commune Ruhororo, au cours desquelles elle obligeait les déplacés et surtout les membres du parti CNL d’adhérer au parti Cndd-Fdd et à défaut d’être tué, c’est la mise en application de ce qui s’est dit dans ces réunions pour le moment. Sur la colline Bucamihigo, le responsable du parti CNL a été battu sévèrement sous l’ordre du responsable du parti Cndd-Fdd ». 

Par ailleurs, les responsables du parti Cndd-Fdd obligent ceux du parti CNL d’écrire des lettres de démission du parti CNL. « Ce qui est encore effrayant, Jean-Paul Manirakiza, responsable du Cndd-Fdd au niveau communal, a ordonné au chef du parti CNL sur la colline Mutobo d’écrire une lettre de démission pour dire à dieu au parti CNL le plus vite possible. Sinon, qu’il va être arrêté et qu’il ne fera plus son commerce », déplore un déplacé. 

Pour le moment, les membres des partis de l’opposition craignent le pire plus que les élections approchent. « Nous, habitants de Ruhororo, trouvons que ça va être plus compliqué surtout que c’est l’administrateur qui est à la tête de tout cela. La situation va être de plus en plus dure durant la période électorale qui approche », conclut-il.

Selon des informations sur place, Mamerte Birukundi, administrateur de la commune Ruhororo est le commanditaire de toutes ces menaces et se consacre exclusivement aux activités du parti Cndd-Fdd pour le moment.

La RPA a essayé de rejoindre Mamerthe Birukundi mais son téléphone sonnait sans que personne ne décroche.