Ces contraintes pour adhérer au parti Cndd-Fdd sont dictées par Mamerte Birukundi, administrateur de la commune Ruhororo. Selon nos sources, cette autorité agirait en collaboration avec les chefs collinaires. Dans une réunion avec les déplacés de ce site, l’administrateur a exigé aux déplacés de voter pour le Cndd-Fdd à défaut de quoi ils ne vont plus habiter dans ce site. « Nous, les déplacés du site Ruhororo, sommes inquiets du comportement de l’administrateur de la commune Ruhororo, Birukundi Mamerte. Ce dernier et les responsables du parti Cndd-Fdd sur ces collines Bucamihigo et Kinyami organisent des réunions avec les déplacés. Dans ces réunions, ils nous disent que si nous ne votons pas pour le Cndd-Fdd, nous allons quitter ce site et demandent aux parents de dire à leurs enfants de rejoindre les ligues des jeunes Imbonerakure », indique un déplacé.

Pour le moment, le parti Cndd-Fdd n’a pas beaucoup des membres dans cette commune. Raison pour laquelle l’administrateur est en train de menacer ces déplacés. « Cet administrateur nous dit que le parti Cndd-Fdd n’a plus de membres dans le site. Si les déplacés adhèrent au parti Cndd-Fdd, ils vont travailler ensemble pour maximiser les efforts. En disant cela, cet administrateur a peur du parti CNL d’Agathon Rwasa qui ne cesse d’accueillir des nouveaux membres qui étaient dans le parti Cndd-Fdd. Et il cherche à anéantir le parti CNL en disant qu’aucun site ne restera dans le pays si le parti CNL gagne les élections », révèle un autre déplacé.   

Jusqu’aujourd’hui, les réunions d’intimidation continuent dans ce site des déplacés qui demandent que ces intimidations cessent. « Ces réunions se font toujours ici à Kinyami et sont organisées par l’administrateur et un certain Théogène Habimana. Leurs objectifs sont les menaces envers les déplacés. Nous demandons que ces menaces s’arrêtent surtout que ce Théogène a dit que si nous nous absentons dans les élections ce site n’existera plus », insiste un déplacé.  

Contacté à ce propos, Mamerte Birukundi, administrateur de la commune Ruhororo, a vite raccroché son téléphone.