Le Réseau Européen pour l'Afrique Centrale qualifie d'irresponsable la décision de la France de reprendre la coopération directe avec le gouvernement burundais alors que les enquêteurs de l’ONU et la société civile rapportent la persistance des violations des droits de l'homme dans le pays. En décidant unilatéralement de reprendre sa coopération avec le Burundi, la France écarte le Conseil et la diplomatie européenne, ainsi que les valeurs de respect et de promotion des droits humains que la France et l'Europe affirment promouvoir, souligne l’EURAC.
Ces organisations de la société civile des différents pays européens estiment que ''les efforts diplomatiques de pression et de dialogue de l'Union Européenne et de ses partenaires internationaux se voient affaiblis par cette décision de la France. L’EURAC se dit particulièrement préoccupé par les financements de la France destinés au secteur de la défense du Burundi au vu des risques d'utilisation politique de ces fonds.
Ces organisations européennes opérant dans la région des grands lacs demandent à la France de revoir promptement sa décision de reprendre la coopération directe avec le gouvernement du Burundi et de rester solidaire avec les décisions prises par l’Union Européenne et ses différents membres.