La mesure de destitution des 5 chefs de zones du camp Nduta 2 a été annoncée ce lundi par le chef du camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie lui-même, qui est également représentant du gouvernement tanzanien dans ce camp.
« Il a limogé 6 chefs de zones dont 5 hommes et 1 femme. Ces derniers dirigeaient 5 zones du camp Nduta 2 à savoir les zones 10, 14, 15, 17 et 21. La zone 17 avait 2 dirigeants, un homme et une femme. Tous ont été révoqués par le représentant du gouvernement tanzanien au camp de Nduta. » Témoigne un des réfugiés
S’opposer au pouvoir de Nkurunziza et ne pas sensibiliser les autres réfugiés à accepter le rapatriement volontaire seraient la cause de leur révocation, selon notre source. « Lors de la lecture du règlement qui justifiait leur limogeage, ils les ont accusés d’être opposés au pouvoir de Bujumbura. Il leur a été également reproché d’avoir échoué à accomplir la mission leur confiée, notamment celle de sensibiliser les autres réfugiés au rapatriement. »
Ces réfugiés burundais du camp de Nduta rappellent que ce n’est pas la première fois qu’une telle décision est prise. Au début du mois de janvier, certains chefs de zone du camp de Nduta 1 ont été limogés puis incarcérés. Ces réfugiés burundais redoutent que le chef du camp de Nduta a l’intention de les remplacer par d’autres qui accepteront de collaborer avec le pouvoir de Nkurunziza pour les faire rentrer de force au Burundi.