Vers 10 heures de ce lundi 29 avril, un groupe de burundais demandeurs d’asile est entré au camp de Nduta en Tanzanie. Au nombre de 15, ils ont indiqué qu’ils fuyaient la persécution des Imbonerakure et des autorités locales. Le crime leur reproché serait d’avoir manqué de l’argent pour contribuer aux prochaines élections de 2020.

« Ce groupe était composé de femmes et d’enfants. Ils se sont dirigés vers le bureau des agents chargés de la sécurité du camp communément appelés Sungusungu. Ces derniers ont appelé la police pour les embarquer vers les bureaux de la migration. On a appris que cet organe aurait décidé de les refouler vers le Burundi. Ils ont fait savoir qu’ils étaient sous menaces et intimidations pour ne pas s’être acquitté de la contribution des élections de 2020 faute de moyens. Certains ont été tués pour cette raison. » Témoigne notre source    

Les réfugiés burundais du camp de Nduta craignent pour la sécurité de leurs paires une fois refoulés vers le Burundi, comme l’envisage le service de la migration tanzanienne. Ils demandent au HCR de suivre de près cette problématique qui se pose.

Pour rappel, fin 2018, un autre groupe de 13 burundais demandeurs d’asile ont été refoulés du camp de Nduta en Tanzanie. Leurs familles craignent pour leur sécurité parce qu’ils n’ont pas regagné leurs familles.